Ceux qui savent

pouvoir opposition
La Présidence, le lieu de toutes les convoitises. New Press

Par Bachir Medjahed – Quand ceux qui sont au pouvoir invoquent la stabilité pour éviter au pays de connaître le «printemps arabe», les opposants répondent que c’est le refus du pouvoir de partir qui ramènera celui-ci.

Quand le pouvoir contre-attaque en condamnant ceux qui étaient responsables et coupables de part et d’autre de la survenue de la catastrophe des années 90, 91 et 92 et même ceux qui avaient écrit à ces moments-là, il se place lui-même en dehors de toute responsabilité. Il individualise les responsabilités en rendant les hommes coupables et pas les institutions ; coupables les hommes et les partis.

Qui a raison ? Qui a tort ?

Dans le cas d’une perestroïka algérienne, c’est la boîte de Pandore qui devrait s’ouvrir avec une remontée dans le temps lointain. Djamel Ould-Abbès dit qu’il a des dossiers qui portent sur les hauts cadres du FLN, quand il ciblait le président de l’APN. Les enjeux sont d’autant plus importants que, fatalement, ce qui nous attend, c’est le contexte de 1962. Prendre le pouvoir pour une nouvelle phase qui durera une génération entière, soit une autre soixantaine d’années ?

Alors, quel cheminement politique pour cette prochaine échéance ? Par rapport aux rapports de force qui avaient prévalu en 1962, nous n’en sommes pas loin. Les acteurs qui détiennent les leviers de commande proviennent de l’ALN-FLN.

Trois facteurs différencient les contextes. Ses membres qui constituent les noyaux durs sont encore au pouvoir et il leur reste quelques années, tandis que leurs adversaires qui étaient au pouvoir ne finissent pas de rééchelonner leurs ambitions. Les rides au front se creusent encore plus. La nouveauté par rapport à 1962 est que, maintenant, il y a beaucoup de grosses fortunes capables d’acheter des voix et des bras aux enchères. Le troisième facteur est que les populations sont moins inhibées par rapport à celles de 1962.

Alors, élection ou transition ?

Dans une situation d’anarchie, lorsque le pays est en plein dedans, il y en a qui savent où aller et il y en a qui ne le savent pas. Ceux qui savent où aller ont déjà pris les devants pour protéger leurs arrières. Ils sont déjà ailleurs. Au-delà de la frontière liquide qu’ils survolent en avion.

B. M.

Comment (10)

    Anonyme
    17 décembre 2018 - 1 h 48 min

    S’ils « savent ou aller » ils ne savent pas encore que c’est seulement chez soi que l’on se sent a l’aise. Ils comprendront une fois chez les autres a plein temps pas a temps partiel. On en sait quelques chose. La difference entre nous et ces renegats? Contrairement a eux , on n’a pas coule le pays. On gagne aussi notre vie. On ne se la coule pas « douce » avec l’argent mal acquis du contribuable.

    MELLO
    16 décembre 2018 - 15 h 27 min

    Comme de coutume Mr Medjahed nous renvoie dans nos sandales que nous trainons sans savoir quelle direction prendre. En effet , en 1962 ,il y avait un autre contexte ,celui d’un noyau dur d’officiers qui ont entre les bras cette force militaire issue des frontières ,armée jusqu’aux dents, au point de renvoyer l’ALN au musée, sans oublier la mise au placard du GPRA. Ces bases étant, ils mirent la main sur la principale richesse du pays :le pétrole qui représente la rente. Avec le temps , ils achètent et créent de nouveaux riches afin d’acheter les voix de l’autre richesse qu’est le peuple. De ce peuple, certaines têtes refusent ce marchandage et se placent en opposition. Le pouvoir, lui ne laisse rien lui échapper en s’octroyant toutes les institutions étatiques, un sorte de maillage de la société. Il a fermé toutes les portes au dialogue, toutes les portes de propositions de sortie de crise. Ceux qui se sucrent de la rente ne se contentent que de la sauvegarde des acquis octroyés. Le muselement , la depolitisation et la deculturation de la société, véritable armes de destruction massive, sont les facteurs de cette fracture entre gouvernants et gouvernés. Depuis plus de cinquante ans, ce pouvoir ne cessent de pousser à la radicalisation pour pouvoir l’abattre par sa violence.

    Mir
    16 décembre 2018 - 13 h 58 min

    Tout ce qui arrive et arrivera au pays sera sous la responsabilité directe de Bouteflika. Au lieu de respecter l’alternance et de quitter le pouvoir après ses 2 mandats constitutionnels, il a détruit l’édifice en se croyant au dessus des lois et de la morale. Nous avons besoin d’un pays stable où le président accepte qu’il doit quitter son koursi au bout de 2 mandats et que des candidats puissent se déclarer librement sans avoir peur de subir la répression du Maître du moment. Tant que l’alternance pacifique par les urnes ne sera pas respectée nous connaîtrons toujours les mêmes blocages.

    El harba
    16 décembre 2018 - 13 h 06 min

    —Merci Monsieur B.M de rappeler la réalité.
    Le plus grave chez nous c’est que le peuple qui se multiplie à trop grande vitesse a été trop habitué à l’assistanat et abruti par la religion ! comment pourrait-il alors faire des sacrifices pour aider son pays ?
    Essayez d’augmenter le prix du pain (caoutchouc) ou du lait en sachets (honte de l’Algérie) : Impossible!
    Tentez de faire comprendre que la religion n’est pas tout et que la démographie nuit : catastrophe !
    Ils savent ce qu’il faut faire pour l’émergence du pays, mais ne veulent en aucun cas risquer leur fauteuil !
    —Un niveau de vie artificiel et ne découlant pas du travail ne tiendra pas la route.

    SAHARA
    16 décembre 2018 - 11 h 44 min

    …à l’intention de celui qui se fait appeler Si Kaddour …….ah ! Oui ? Si Kadour !….après les kabyles qui avaient libéré le pays , maintenant c’est les chaouis qui l’ont libéré ?…mais et les autres ? …oh Non !…les autres fumaient du thé pour éviter le baroud!….entre ces deux versions , il y a au moins une fausse ! mais laquelle ?….Moi je dis les deux !….

      SI KADDOUR
      16 décembre 2018 - 21 h 12 min

      @sahara ou le miracle des mirages,le vrai combattant devient collabo, et le collabo combattant,je n’ai jamais dit que les Kabyles ont rien fait, sinon il fallait cité tout le monde,je parle des Chapuis parce que, c’est Eux qui ont commencé la lutte et les Kabyles l’ont terminée

    SI KADDOUR
    16 décembre 2018 - 10 h 29 min

    Pas besoins de sortir d’une grande école; le plus fort et le plus criminel à toujours raison;lorsque le parti FIS s’empare des APC tout le monde à adhéré a ces mensonges;et lorsque les faux moudjahid on repris les règnes c’est pareil tout le monde a plat ventre; le seul coupable c’est les Chaouis d’avoir libéré le pays et le laissé aux mains des incompétents opportunistes;résultat pire qu’auparavant;justice aux enchères;hopitaux vétuste;malades mourir faute de soins;pour avoir un acte de décés tu dois payé avant de partir;qui profite c’est les personne a plusieurs visages et les girouettes; en claire les collabos les traitres;et les voyous

    Rabah
    16 décembre 2018 - 9 h 12 min

    Les rats et autres prédateurs, que Bouteflika a ramenés dans les poches de sa djellaba en Avril 1999 et qu’il a appelait « hommes d’Etat », ont commencé à quitter le rafiot « Bouteflika » qui prend eau de toutes parts.

    الهوارية في فرنسا
    16 décembre 2018 - 8 h 52 min

    S’il y’a anarchie et ceux qui sont évaporés en douce vers l’Europe, leurs avoirs seront bloqués et saisis par les banques mafieuses ou les gouvernants algériens qui succéderont
    Tant que le Tunisien Saadani a défié les algériens et s’ en est allé s’installer en France sans jamais été inquiété par les autorités algérienne, cela deviendra normal pour tout les hauts fonctionnaires qui gouvernent, même Lala Naima Salhi s’en ira aux Émirats ou en Turquie pour faire sa belle avec son clochard!!!
    Tout le monde va partir en Europe s’installer, mais pourquoi critiquer l »Europe et la France tout le temps alors que ce pays et ce Continent leur serre de Bunker pour se cacher comme des rats?

    Zaatar
    16 décembre 2018 - 8 h 47 min

    Pour ma part je ne m’inquiète pas trop, ma vie est derrière moi donc pas de problème. C’est égoïste vous direz, mais qui ne l’est pas? Mais l’avantage c’est de pouvoir regarder et analyser avec objectivité et réalisme. Lorsque l’on constate ce qu se passe dans le monde, il n y a pas de secret dans les changements, tôt ou tard il viendra, et il viendra par le peuple et seulement par le peuple. Maintenant sous quelle forme cela est évidemment tributaire de chaque contexte du pays. Chez nous, comme il est dit dans l’article, le pouvoir-FLN avait quelques longueurs d’avance en 62. C’est évident. Il aura fallu alors du temps, passage obligé, au peuple pour se rendre compte de ce qui se passe. Entre temps c’est des passations de pouvoir toujours au travers de cette génération qui met de côté le peuple et c’est normal, l’égoïsme étant naturel chez l’être humain et on ne remet pas la source de richesses comme cela à disposition aux autres. Viendra alors le temps des mises au point…par le peuple. Car bien évidemment, il peut être trompé une fois, deux, mais pas éternellement…c’est ce que l’on attend. Je souhaite bien du courage à la jeunesse montante…

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