Investissements tous azimuts : l’Algérie parmi les BRICS d’ici 2030 ?
Par R. Mahmoudi – A contre-courant de tous les discours sceptiques et d’auto-flagellation dominants, le directeur de l’Ecole nationale supérieure de sciences politiques (ENSSP) de l’Université d’Alger 3, Mustapha Saïdj, estime que «d’ici 2030, l’Algérie pourrait éventuellement intégrer le club des BRICS, grâce aux projets qui sont appelés à faire d’elle une puissance économique dans la région méditerranéenne».
D’après ce directeur, cité par le quotidien gouvernemental El-Moudjahid, les nouveaux projets qui prévoient notamment la construction d’une nouvelle aérogare internationale et la diversification de l’économie nationale, permettraient à l’Algérie d’intégrer le cercle des «nations émergentes».
L’universitaire, qui s’exprimait à l’occasion de la signature à Alger, d’une convention de partenariat entre l’ENSSP et l’Université des études internationales de Shanghai, ne donne pas plus de détails sur les conditions dans lesquelles évoluerait la «diversification de l’économie nationale» à laquelle il fait référence. Parce que tous les acteurs et observateurs, à commencer par le gouvernement, reconnaissent que l’économie demeure lourdement et durablement handicapée par sa dépendance aux exportations des hydrocarbures. Aussi, toutes les lois de finances adoptées jusque-là sont-elles conditionnées par les fluctuations des prix du baril.
Plus politique qu’économique, ce discours du directeur de l’ENSSP peut néanmoins servir de slogan pour les prochaines échéances électorales à une classe politique en panne d’arguments et totalement désorientée par le climat d’incertitude qui plane depuis quelques mois.
Réunis ce week-end pour ressouder leurs rangs face à l’offensive de l’opposition, les partis de l’alliance présidentielle se sont réjouis d’avoir gardé le cap, mais n’ont donné aucune garantie nouvelle pour un redémarrage de la machine économique, en déclarant avoir comme seul programme celui du président de la République.
R. M.
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