L’Algérie et la Tunisie s’emploient à réhabiliter la Syrie à la Ligue arabe
Par R. Mahmoudi – Une source autorisée de la présidence de la République tunisienne a révélé, mercredi, l’existence d’un travail de coordination entre plusieurs pays arabes, dont la Tunisie et l’Algérie, afin de présenter une proposition visant à lever le gel de l’adhésion de la Syrie à la Ligue arabe.
La même source a indiqué que le président tunisien, Béji Caid Essebsi, entamera des consultations lors du sommet économique au Liban sur l’invitation du président syrien, Bachar Al-Assad, au Sommet arabe de Tunis, prévu en mars.
Le gouvernement algérien n’a pas encore réagi à ces révélations, même si la position d’Alger par rapport à la suspension de Damas de la Ligue arabe et, plus globalement, à la crise syrienne est connue de tous. Il faut, d’abord, rappeler que l’Algérie demeure bien le seul pays de la Ligue arabe, avec le sultanat d’Oman, à ne pas avoir rompu ses relations diplomatiques avec la Syrie.
Lorsque, en novembre 2011, la Ligue arabe décide, sous la pression de Riyad et de Doha, de suspendre la Syrie et d’attribuer son siège à la «rébellion», trois pays ont voté contre : l’Algérie, l’Irak et le Liban.
L’Algérie s’est aussi distinguée, au cours de tous les débats organisés au sein de la Ligue arabe, que ce soit au niveau des ministres des Affaires étrangères ou des chefs d’Etat, par ses prises de position franchement hostiles à toute forme d’ingérence étrangère en Syrie, et a condamné sans ambages la violence menée dans ce pays par les groupes armés sous toutes leurs appellations, tout en plaidant pour le respect de la légitimité. Cette position lui a valu des critiques acerbes de la part de la «coalition arabe» conduite par Riyad et ses alliés.
La visite effectuée en avril 2016 par le chef de la diplomatie algérien, Abdelkader Messahel, à Damas, où il a rencontré le président Bachar Al-Assad, a également suscité la désapprobation de cette coalition arabe et des capitales occidentales.
R. M.
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