Les rafles du régime de Macron
Par Mesloub Khider – Le régime de Macron peut arrêter préventivement chaque samedi puissamment des milliers de manifestants, mais il ne peut jamais arrêter la manifestation de la puissance de la justice sociale portée par des millions de travailleurs précaires.
Le peuple, privé de vie, subit déjà un régime diététique carcéral, il ne craint donc pas d’aller alimenter par ses révoltes nourricières les prisons. On peut certes emprisonner les hommes révoltés, mais on ne peut arrêter la révolte des hommes.
Le jeudi 6 décembre, à Mantes la Jolie, comme par hasard dans une ville populaire, ouvrière, à forte population d’origine immigrée, les policiers se sont livrés à une humiliante arrestation. Auraient-ils agi de la même manière dans une ville bourgeoise ?
En effet, les policiers, avec une perversité jouissive ostensiblement exhibée sur une vidéo filmée par un des membres du bataillon, ont raflé puis parqué plus de 150 jeunes lycéens dans un terrain isolé des regards pour se livrer à des châtiments contre ces jeunes adolescents. Ces forces de l’ordre ont fait subir à ces jeunes adolescents un traitement dégradant en les maintenant quatre heure durant agenouillés, les mains liées ou derrière la tête, certains immobilisés contre un mur. Ces méthodes cruelles rappellent les sinistres périodes des funestes époques nazie et coloniale.
Aujourd’hui, le bilan des six semaines de la répression du mouvement des Gilets Jaunes est effrayant : plusieurs morts, des milliers d’arrestation, des milliers de blessés, souvent gravement mutilés notamment par des tirs de flash-ball. Le pouvoir de Macron, dans un sursaut de survie, tente de blinder son système bonapartiste par un déchaînement de violences policières jamais perpétrées depuis le régime de Vichy où la violence et les rafles étaient le mode de gouvernement institutionnel.
Assurément, ça sent la fin de régime.
M. K.
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