Une source sécuritaire : «Les armes turques sont destinées à l’Algérie aussi»
Par R. Mahmoudi – Une source sécuritaire ayant requis l’anonymat a déclaré au quotidien francophone El-Watan que les armes acheminées, ces dernières 48 heures, par un navire en provenance de Turquie et saisies récemment par les autorités libyennes ne visaient pas uniquement à déstabiliser la Libye «mais aussi pour acheminer cet arsenal vers de futurs foyers de tension et de crise, dont l’Algérie».
La même source estime que les missiles découverts ces derniers jours aux frontières sud du pays et les 48 millions de balles saisies «constituent une véritable déclaration de guerre à notre pays». La source sécuritaire se dit convaincue de l’existence d’«un plan de déstabilisation des pays du Maghreb qui se dessine et prend forme». Et de s’interroger : «Allons-nous assister au transfert du scénario du Moyen-Orient vers le continent africain ? Toutes les conditions sont réunies pour le déroulement de ce plan chaotique pour la région, en général, et pour notre pays, en particulier.»
Dans le même sillage, la même source révèle que des dizaines d’extrémistes arabes étaient entrés en Algérie sous une fausse identité et revenaient de zones de conflit telles que la Syrie et l’Irak. Une information qui recoupe avec des révélations faites par la presse sur l’arrestation, il y a deux semaines, de dizaines de membres de la «rébellion» armée syrienne dans la région de Tamanrasset, que les autorités algériennes ont ensuite décidé d’expulser vers le Soudan.
Pour rappel, les services de douane libyens, à Tripoli, avaient annoncé, jeudi dernier, la saisie de deux conteneurs d’armes dans le port d’Al-Khoms. Dans un communiqué, l’Armée nationale libyenne autoproclamée a précisé que dans les deux conteneurs saisis il y avait plus de 4,2 millions de balles, des pistolets, des fusils et leurs accessoires, notamment des silencieux.
Le ministre turc des Affaires étrangères s’est rendu, vendredi, à Tripoli pour tenter de circonscrire le scandale. Il a promis sur place une enquête et des «mesures fermes».
R. M.
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