Campagne acharnée des salafistes contre le Nouvel An et Yennayer
Par Hani Abdi – Les islamistes radicaux reprennent leur campagne haineuse contre la célébration du nouvel an universel. Et pas seulement. Ils mènent également une campagne toute aussi agressive contre la fête du nouvel an berbère Yennayer, qu’ils cataloguent aussi dans leur registre des interdits religieux.
Utilisant sans vergogne la religion pour leurs intérêts étroits et obscurs, ces islamistes radicaux haussent le ton dans l’espoir de faire admettre à un large pan de la société la justesse de leur action incongrue.
Des affiches appelant à «boycotter la célébration de la fête des mécréants» sont collées pas uniquement devant les mosquées, mais aussi dans les quartiers populaires, sur certaines artères de nos villes et à côté des devantures des pâtisseries. «Si tu es musulman, ne célèbre pas les fêtes des mécréants», lit-on sur l’une de ces affiches qui sortent de la fabrique de l’obscurantisme religieux qui combat tout ce qui pourrait procurer de la joie et du bonheur aux Algériens, dont la vie est de plus en plus difficile.
Ainsi donc, disent-ils, il est «haram» de célébrer le nouvel an du calendrier grégorien. Il est tout aussi interdit d’acheter ou de vendre de la bûche ni même d’envoyer des SMS de vœux. Pour eux, il ne faut rien célébrer.
Ayant déjà décrété le Mawlid Ennabaoui «haram», ces mêmes salafistes se montrent plus agressifs, faute de pouvoir convaincre un grand nombre d’Algériens de les suivre sur leur voie obscurantiste. Affidés à des «chouyoukh» du Golfe, qui ont fait du wahhabisme une doctrine de domination, ces salafistes font dans certains endroits de la capitale du corps à corps pour faire pression aux gens afin qu’ils refusent la célébration de ces fêtes de fin d’année.
N’ayant de musulman que le nom, ces intégristes rejettent tout ce qui vient d’ailleurs, alors qu’ils ne produisent absolument rien d’utile pour la vie et la société. La réplique des internautes à cette campagne acharnée sur les réseaux sociaux est sans appel. De nombreux intervenants ont tout simplement dénoncé la culture de la haine que sèment ces «illuminés», qui obéissent à des courants obscurantistes venant d’ailleurs.
Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses, a déjà averti ces porteurs d’idées religieuses importées. Il a dans ce sillage annoncé la promulgation prochaine d’un texte juridique protégeant le référent religieux national de tous les «intrus».
H. A.
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