L’homme d’Etat 2018
Par Par Mrizek Sahraoui – Quel est l’homme d’Etat qui aura marqué l’année 2018 qui s’achève sur fond de désenchantement et de désillusion dans certains pays, avec plein d’espoir dans d’autres ? Sans conteste, Vladimir Poutine devrait être sacré homme d’Etat de l’année. Tenons-nous-en seulement aux faits, sans qualificatifs flatteurs ni recours aux critiques gratuites.
Cinq personnalités ont profondément marqué cette année : Donald Trump, Emmanuel Macron, Theresa May, Angela Merkel et, bien-sûr, Vladimir Poutine. Passons sur le cas de la chancelière allemande dont la gouvernance en demi-teinte avait été lourdement impactée par l’accueil généreux des migrants sur le sol allemand. Elle va bientôt faire valoir ses droits à la retraite.
S’agissant des trois autres chefs d’Etat et de gouvernement, Donald Trump, Emmanuel Macron et Theresa May, qui n’ont eu de cesse de se substituer, voire de supplanter la communauté internationale, allant jusqu’à procéder à des frappes contre la Syrie au mépris du droit international, leur mandat respectif relève de la dramaturgie quand il ne vire pas carrément au fiasco, tous les trois risquant de subir le même terrible sort : être dans l’incapacité d’aller au terme de leur mandat.
Donald Trump, l’olibrius va finir seul à la Maison-Blanche, disent les médias américains après le départ de James Mattis, secrétaire d’Etat à la Défense, fait face au shut down, comprendre la paralysie des administrations fédérales, et à la suite de l’annonce du retrait des soldats américains de Syrie et bientôt d’Afghanistan. Theresa May se débat pour se sortir du Brexit qui risque d’obérer sérieusement l’économie britannique. Emmanuel Macron gouverne par le biais de cahiers de doléances et l’œil rivé sur les ronds-points de France, avec un risque d’embrasement généralisé dès le Nouvel an. Vladimir Poutine, lui, a dressé, le 20 décembre dernier, le bilan de l’année qui s’écoule devant pas moins de 1 700 journalistes venus du monde entier.
Avec une économie dynamique, en dépit des sanctions occidentales, une paix sociale sans heurts, en interne, et, à l’international, avec le conflit syrien et le retrait des Américains de l’accord sur le nucléaire iranien notamment, des dossiers excellemment gérés par la diplomatie russe, Vladimir Poutine, qui a su redonner sa fierté au peuple russe, a fini l’année en apothéose, donnant la seule leçon qui vaille : un seul acte vaut mille paroles et mille tweets.
M. S.
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