La présidence de la République cherche un remplaçant au patron de la DGSN
Par Hani Abdi – Désavoué plusieurs fois dans sa gestion et ses décisions, Mustapha Lahbiri n’est plus dans une position qui lui permet de rééditer son exploit de longévité à la tête de la Protection civile. Selon des sources sûres, son remplacement n’est qu’une question de temps. La recherche d’un nouveau DGSN est ainsi enclenchée.
Les derniers rapports qui ont atterri sur le bureau du Président la Présidence seraient loin d’être gratifiants à son égard. Bien au contraire, soulignent nos sources, sa gestion durant six mois de ce corps de sécurité, très important surtout en ces temps caractérisés par la montée de la tension sociale, «n’est pas satisfaisante». Le principal grief qui semble avoir été retenu contre lui, c’est d’avoir perturbé l’organisation de cette institution en procédant à des changements massifs à tous les niveaux.
Mustapha Lahbiri a été nommé le 26 juin dans l’urgence en remplacement d’Abdelghani Hamel, limogé pour avoir commenté les résultats de l’enquête préliminaire menée par la gendarmerie sur l’affaire des 701 Kg de cocaïne saisis au port d’Oran en mai 2018. Agé de 79 ans, sa désignation à la tête de la police a surpris plus d’un. Tout le monde considérait ce choix comme provisoire, «dicté par les aléas du moment».
Aujourd’hui, les plus hautes autorités lui cherchent «sereinement» un remplaçant. Un «bon», affirment nos sources. En attendant de trouver un nouveau patron pour la police, les promotions et les changements sont bloqués. Autrement dit, Mustapha Lahbiri a pour seule mission d’expédier les affaires courantes. Il faut dire que son remplacement semblait déjà engagé lorsqu’à deux reprises ses décisions ont été remises en cause en haut lieu. «C’était un signal clair de la Présidence qui désapprouvait sa gestion», assurent nos sources.
En effet, en ce mois décembre, Lahbiri a vu à deux reprises ses décisions remises en cause. Il s’agit de la nomination de nouveaux chefs de sûreté de wilaya et de la promotion de plusieurs milliers de policiers à un grade supérieur.
On se souvient encore de ce communiqué de la DGSN rendu public le 12 décembre et faisant état d’un certain nombre de changements qui avaient touché les chefs de sûreté de wilaya. Mais un autre communiqué de la DGSN avait suivi le premier pour faire savoir que le mouvement n’était pas définitif et qu’il était soumis à l’approbation des «autorités publiques».
Il est à souligner que la police a toujours été dirigée par des responsables ramenés d’autres corps de sécurité. La Présidence va-t-elle choisir le nouveau DGSN au sein même de la police, cette fois-ci ?
H. A.
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