L’ambassadeur américain prépare son pays à prendre position sur la présidentielle

John P. Descrocher
L'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique, John P. Descrocher. D. R.

Par Hani Abdi – L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, le très actif John P. Descrocher, se lance depuis quelques jours dans une ultime opération de sondage de la classe politique algérienne à la faveur de la prochaine élection présidentielle.

L’ambassadeur multiplie ainsi les rencontres avec les partis qui comptent sur la scène politique nationale.

Après avoir sondé les intentions d’Amar Ghoul et son appel, pour le loin intriguant, à une conférence nationale consensuelle sous l’égide du président Bouteflika, l’ambassadeur US enchaîne par des rendez-vous avec des chefs de l’opposition.

Il a longuement discuté de la situation politique et des derniers développements qu’elle connaît avec les responsables du plus vieux parti de l’opposition, le FFS. L’ambassadeur a été en effet reçu par une importante délégation de la direction nationale de ce parti qui commémore le troisième anniversaire de la mort de son fondateur et chef, Hocine Aït Ahmed. Le coordinateur de l’instance présidentielle Ali Laskri et le premier secrétaire Mohamed Hadj Djilani, en première ligne, appuyés par Me Brahim Meziani et Hayat Taiati.

Les échanges entre les deux parties, comme le fait savoir le FFS, ont porté sur «la situation politique, économique et sociale en Algérie et sur les questions régionales et internationales». Le FFS affirme avoir exposé, durant cette rencontre, ses différentes propositions politiques pour sortir de la crise multidimensionnelle que vit notre pays.

L’ambassadeur US compte bien poursuivre sa tournée politique pour mieux cerner la problématique de la présidentielle et permettre ainsi à son pays d’avoir toutes les données nécessaires pour qu’il adopte une position par rapport à la situation politique, en général, et à ce rendez-vous électoral, en particulier. L’ambassadeur se montre très attentif au moindre soubresaut politique afin de pouvoir anticiper les événements.

Les diplomates américains gardent visiblement en mémoire les bouleversements politiques qu’a connus l’Algérie durent les années 1990. Ils ont toujours en tête les graves erreurs d’appréciation de l’évolution des événements commises à cette époque. En effet, ayant eu la certitude que le FIS allait prendre totalement le pouvoir, les Américains se sont donc précipités à soutenir et à négocier leurs intérêts avec cette mouvance extrémiste, qui a fini par perdre non seulement le terrain politique mais aussi le peuple algérien, qui a rapidement désapprouvé à la fois son projet politique moyenâgeux et la violence par laquelle elle avait tenté de l’imposer.

Depuis, les diplomates américains redoublent de vigilance afin qu’ils puissent mieux décrypter le paysage politique algérien et en faire les lectures les plus appropriées et les plus proches de la réalité. C’est ce que s’efforce de faire l’actuel ambassadeur en faisant un tour de table des partis politiques.

H. A.

Comment (10)

    benchikh
    28 décembre 2018 - 8 h 27 min

    Mais Mr l’ambassadeur des USA ,si ma mémoire ne me trompe pas ,on nous a jamais demandé notre avis dans les élections présidentielles américaines .Parce-que nous croyons que c’est une affaire intérieure qui concerne que le citoyen Américain.A notre tour on demande à Monsieur votre excellence, de vous respectez la vie privée des citoyens Algériens ,après tout on est pas concerné de votre point de vue .

    Blakel
    28 décembre 2018 - 3 h 06 min

    Les américains veulent savoir quels partis seront les plus favorables à leurs intérêts économiques et politiques.

    Patriote dz
    27 décembre 2018 - 21 h 00 min

    Si on n’a pas l’intelligence de régler nos problèmes en interne et de veiller aux intérêts de la nation, les ingérences c’est aujourd’hui ou demain. Je pense que L’ANP doit veiller sur ce point au même titre que sur les frontières.

    Anonyme
    27 décembre 2018 - 17 h 45 min

    On connait la music.
    Le petrole fera la difference. La caste a les vanes en main et la conjoncture politique américaine isolationniste sera un poussoir pour la dictature.
    La couverture politique sera du genre, le terrorisme la région et tout le baratin et les urnes pleines auront le consensus des russes américains et chinois.
    Dieu existe mais est avec les puissants

    Algerien et patriote
    27 décembre 2018 - 17 h 34 min

    Je vais lui facilite la tache ,pas besoin de sondage pour lui dire qu’ils sont notre pire cauchemar, qu’il aille s’occuper des amerlocs qui font des emprunts de 100000 milles dollars pour envoyer leurs enfants a l’universite,de la moitier de la population qui n’a pas de couverture social ect,ect,ect au pays des usuriers il serait plus utiles dans son bled

    Ch'ha
    27 décembre 2018 - 16 h 26 min

    Pour reprendre Mon Opinion article AP juillet 2018 le système algérien expliqué par Yazbeck : « Mme Yazbeck a la prétention d’expliquer le système algérien ! Un jour Satan est arrivé en Algérie avec une équipe d’experts afin d’étudier ce peuple et le comprendre pour lui administrer les vices adéquats et conduire l’ensemble de ce peuple avec lui dans la géhenne. Au bout d’un jour ils l’ont rendu pratiquement fou et il s’est enfui en jurant que même en enfer il ne pourrait supporter des gens pareils ».

      Anonyme
      28 décembre 2018 - 19 h 35 min

      Surtout en lisant de telle sornette à dormir debout. C’est difficilement supportable.

    Salim Samai
    27 décembre 2018 - 12 h 19 min

    En quoi cela me concerne quand mes voisins dissertent de ma propre maison!

    Si elle a des rats, c´est á moi de nettoyer!
    Ca ne les generait pas du tout de nous voir nous entretuer et nous engouffrer dans la querelle, la betise et meme la GUERRE Fratricide…..tant que leur maison n´est pas affectee!

    Au contraire, c´est souvent dans leur interet car mes freres et moi, on les sollicitera pour des Armes ou le Solh/Reconciliation!

    Tin-Hinane
    27 décembre 2018 - 12 h 10 min

    Il n’est franchement pas obligé de se sentir concerné par les élections algériennes, qu’ils arrêtent un peu ces américains de se prendre pour les rois du monde ils ne le sont pas et il faut le leur dire

      KAMEL
      27 décembre 2018 - 14 h 22 min

      Ils sont la morale du monde et dominent le conseil de sécurité. Il suffit d’une résolution au conseil de sécurité, pour créer un tribunal spécial, mettre un pays en quarantaine, l’occuper militairement, créer des zones protégées dans un pays souverain, le cas du soudan est trés illustrant.

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