Mohamed Aïssa à l’Eglise protestante : «Conformez-vous aux lois de la République et vous pourrez activer»
Réagissant au communiqué rendu public récemment par l’Eglise protestante d’Algérie accusant l’Algérie de ne pas respecter les libertés religieuses, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a indiqué que «la voix de l’Eglise protestante sera entendue lorsqu’elle aura officialisé sa situation vis à vis de l’Etat algérien».
Il a affirmé que cette Eglise «ne respecte pas les lois algériennes et ne s’est pas conformée à la loi de 1990 relative aux associations, ni à celle de 2012».
Exprimant le souhait de voir cette Eglise se conformer à la prochaine loi sur les associations, dont la promulgation est prévue en 2019, Mohamed Aïssa a ajouté, dans une déclaration faite hier mercredi 26 décembre à la presse en marge d’une session de formation au profit des Imams, que «sans cela, elle ne pourra pas bénéficier du même traitement que l’Eglise catholique qui respecte les lois de la République algérienne». «Le peu de familles algériennes pratiquant le christianisme ne pose aucun problème, mais ceux qui les suscitent sont ceux (…) qui ne respectent pas les lois de l’Etat algérien et ne veulent pas s’y conformer», a soutenu Mohamed Aïssa, selon l’APS qui a rapporté l’information.
Le responsable a rappelé dans ce sens que la commission nationale des cultes autres que musulmans qu’il préside personnellement «n’a été destinataire d’aucune demande émanant de l’Eglise protestante, contrairement aux Eglises catholique et anglicane». Déplorant l’attitude des associations protestantes «qui se plaignent de l’Algérie auprès d’organisations internationales», le ministre a réitéré que la législation algérienne «ne fait aucune distinction entre religions», rappelant que l’article 42 de la Constitution garantit la liberté du culte. «Il ne s’agit ni d’un problème de liberté d’exercice du culte ni d’intimidations, mais simplement d’un Etat qui veut que ses lois soient respectées, et qui respecte ceux qui s’y conforment», a-t-il conclu.
S. S.
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