Les Emirats et Bahreïn rouvrent leur ambassade à Damas : la fin de l’isolement de la Syrie
Par Sadek Sahraoui ‑ Après avoir œuvré pendant des années au renversement de Bachar Al-Assad, les Emirats arabes unis ont décidé jeudi 27 décembre de rouvrir leur ambassade à Damas.
Cette réouverture intervient sept ans après la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays et la suspension de la Syrie de la Ligue arabe. Elle confirme par ailleurs la fin de la période d’isolement de la Syrie.
C’est la preuve aussi que la Syrie a définitivement gagné sa guerre contre le terrorisme et la subversion. Les médias syriens estiment que c’est un juste retour des choses et rappelé «qu’en se battant contre le terrorisme Damas a protégé les autres pays arabes». Les spécialistes du Moyen-Orient insistent aussi sur l’idée qu’en rétablissant leurs relations avec Damas, les pays arabes essayent de faire face à l’influence de l’Iran mais aussi de la Turquie en Syrie.
A ce propos, le chargé d’affaires émirati à Damas, Abdelhakim Al-Naïmi, a déclaré, ce jeudi 27 décembre, que la réouverture de la chancellerie de son pays est le «prélude au retour prochain d’autres représentations diplomatiques arabes dans la capitale syrienne».
Abdelhakim Al-Naïmi n’a pas tord. Bahreïn a décidé aussi de rouvrir son ambassade en Syrie et de reprendre le travail diplomatique. «Le ministère a souligné l’enthousiasme de Bahreïn à poursuivre ses relations avec la Syrie, mettant l’accent sur l’importance de consolider le rôle des pays arabes pour maintenir l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie», a déclaré ce vendredi 28 décembre le ministère bahreïni des Affaires étrangères dans un communiqué.
La même source a également souligné l’importance d’activer le rôle panarabe afin de prévenir toute ingérence régionale dans ses affaires internes, qui pourrait «consolider la sécurité et la stabilité en Syrie et réaliser les ambitions du peuple syrien pour la paix, le développement et le progrès».
L’autre preuve de ce retour est symbolisé par l’atterrissage hier jeudi 27 décembre en Tunisie du premier vol direct Damas-Tunis depuis 7 ans avec à son bord 150 touristes syriens. Le 16 décembre, le président soudanais Omar Al-Bachir a donné le signal de la fin de l’isolement de la Syrie dans le monde arabe en effectuant une visite surprise à Damas.
La semaine dernière, le chef de la sécurité nationale syrienne, le général Ali Mamlouk, s’est rendu au Caire où il a discuté avec son homologue égyptien de coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.
S. S.
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