Le perfide parallèle entre le sort tragique d’Ayache et le suicide de Bouazizi
Par Kamel M. – Les pyromanes qui infestent les réseaux sociaux ont politisé le drame de M’sila au cours duquel Ayache Mahdjoubi a malheureusement perdu la vie après être tombé dans un puits abandonné. Pendant que les services de la Protection civile étaient mobilisés de jour comme de nuit et de façon ininterrompue durant plus d’une semaine, pour tenter d’extraire le jeune homme coincé dans un trou étroit et profond de plusieurs dizaines de mètres, les agitateurs habituels sur Facebook et YouTube parasitaient les opérations de sauvetage à travers des messages trompeurs et des incitations à l’insurrection.
Les Algériens qui suivaient cette affaire de près, en priant Dieu que les agents de la Protection civile – qui ont fait tout leur possible pour atteindre la victime – puissent sauver cette dernière étaient néanmoins perturbés par la désinformation qui avait failli les faire douter de la volonté des autorités publiques de faire tout leur possible pour extraire le jeune citoyen de M’sila vivant, et le plus vite possible.
Les professionnels de la subversion sur Internet ont été jusqu’à faire un parallèle sournois entre le calvaire vécu par le défunt Ayache et l’immolation du jeune vendeur ambulant tunisien Bouazizi, qui avait mis le feu à la Tunisie et provoqué le renversement du régime Ben Ali. Certes, le ridicule ne tue pas, dit l’adage, mais l’intensité de la campagne menée sur les réseaux sociaux pour pousser les Algériens à voir une similitude entre ces deux faits complètement différents a servi de combustible pour attiser davantage la colère des citoyens contre l’Etat.
Les agitateurs sur Internet, qui s’inscrivent dans la durée, savent pertinemment que leur action demandera du temps et espèrent que le fait de souffler sur le brasier à chaque fois qu’un événement survient finira par allumer le grand feu qui ferait de l’Algérie une nouvelle Syrie.
Ils n’y sont pas encore arrivés. Mais leur patience est d’autant plus grande qu’ils reçoivent, en contrepartie de leur besogne, une rémunération sonnante et trébuchante d’officines étrangères qui attendent de tirer les dividendes d’une dislocation de l’Algérie qu’elles espèrent proche.
K. M.
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