The Observer : Al-Assad est sorti vainqueur d’un des plus brutaux conflits du XXIe siècle
De Londres, S. L.-S. – «Les choses s’accélèrent en cette fin d’année sur une note de triomphe pour le président syrien Bachar Al-Assad. Donald Trump a annoncé un retrait immédiat de ses troupes de Syrie. Une décision qui a ébranlé tout le monde, y compris ses propres généraux et la sphère diplomatique à Washington. Il y a quelques jours, les Emirats arabes unis ont rouvert leur ambassade à Damas, fermée depuis le déclenchement du conflit syrien en 2011, dans le cadre d’une campagne de pression multinationale dirigée contre le régime Al-Assad», écrit le journal britannique The Observer.
«Le Bahreïn, une autre monarchie de la région du Golfe, a suivi d’autres pays, dont le Koweït, qui s’apprêtent à rétablir leurs relations diplomatiques avec Damas en 2019», note encore le journal qui relève que la Ligue Arabe «envisage de réadmettre la Syrie sept ans après l’en avoir expulsée».
«Ces développements spectaculaires interviennent cinq mois seulement après que le régime a réussi à discréditer d’une manière inébranlable toutes les factions de l’opposition impliquées d’une manière ou d’une autre dans le mouvement insurrectionnel en Syrie, depuis notamment le contrôle par les troupes d’Al-Assad de Deraa, dans le sud-ouest», souligne The Observer, expliquant que cette région, qui était le fief de la rébellion contre Al-Assad, avait été le dernier bastion de l’opposition non-djihadiste. «Sa reprise a éliminé toutes les prémices d’une future menace, que ce soit politique ou militaire sur la survie du régime, ne serait-ce que dans la capitale», fait remarquer The Observer.
Pour l’hebdomadaire dominical britannique, tenir compte de tous ses éléments, en l’occurrence l’évolution militaire et diplomatique au cours des six derniers mois, «ne laisse plus aucun doute qu’Al-Assad a absolument gagné une guerre sur plusieurs fronts, contre la rébellion, les réseaux djihadistes et contre l’Occident». «Contrairement aux enjeux géopolitiques qui n’avaient pas permis à Saddam Hussein de sortir indemne de son attitude de défiance à l’égard de l’Occident, dans les 1990, après la seconde guerre du Golfe, lit-on encore, les rapports de force ont plutôt basculé en faveur d’Al-Assad dans le conflit syrien avec le soutien de la Russie».
Une seule leçon à retenir du conflit syrien : il ne faut jamais baisser les bras quand il s’agit de préserver la souveraineté et l’intégrité de son pays, contre tout plan diabolique de l’Occident visant à mener une stratégie de balkanisation de la région du Proche-Orient en vue de maintenir la mainmise des grandes puissances occidentales sur les ressources de la région et pour assurer la sécurité d’Israël. Les Libyens, dont le pays est plongé dans le chaos total, doivent s’inspirer de l’expérience syrienne, pour reprendre leur destin en main.
S. L.-S.
Comment (25)