Malheur aux vaincus !
Malheur aux vaincus !
Bachir Medjahed – On ne partage pas. Malheur aux vaincus qui n’ont pas su reconnaître le sens de la direction du vent. Vaincus, donc exclus. Ce sont toujours les mêmes qui s’excluent ou sont exclus. Les uns ont vocation à exclure et les autres à se faire exclure.
Malheur à ceux qui savent et qui pourtant se taisent. Position angoissante. Comment déceler l’ennemi ? Comment reconnaître l’allié ?
Quand on échoue, on ne revient plus. L’échec ? Pas par rapport à la mission étatique, mais par rapport à l’absolue soumission aux intérêts de ceux qu’on nomme les «grands». A qui doit ressembler l’ennemi et à qui doit ressembler l’allié ?
Il y a ainsi deux champs de menaces. Celles qui s’exercent sur les carrières politiques qui ouvrent toutes les perspectives patriotiques ou patrimoniales. Cela dépend de sa propre éducation car, au même poste, les uns ont construit des fortunes privées sur les fonds publics alors que les autres ont tout simplement exercé leurs devoirs et sont sortis Gros-Jean comme devant.
Le deuxième champ de menaces concerne celles qui s’exercent sur l’Etat et le peuple. Les premières ont des implications sur les secondes.
Ennemi jusqu’où et jusqu’à quand ? Allié jusqu’où et jusqu’à quand ? On se pose ces questions quand on pénètre dans le champ politique. On doit se poser la même question quand on pénètre dans le champ des menaces, sachant que la plus grande d’entre elles est d’ordre militaire.
On se les pose car on admet tous qu’actuellement les enjeux de pouvoir sont confondus avec les enjeux d’intérêts et non de sécurité.
Comment combattre ou dissuader un kamikaze ? Imparable. Cela constitue un virus dans l’évaluation des rapports de force et dans la définition de toute parade, et cela ne fait pas partie des joutes politiques actuelles qui concernent la survie des personnels politiques.
B. M.
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