Une source officielle : «Nous ne voulons pas de fugitifs syriens en Algérie !»
Par R. Mahmoudi – Le chargé de l’immigration au ministère de l’Intérieur, Hacene Kassimi, est monté au créneau, ce mercredi, pour la deuxième fois pour clarifier les mesures annoncées par les autorités pour endiguer l’infiltration de miliciens syriens et autres djihadistes de pays arabes parmi les flux de migrants qui ciblent l’Algérie. Des mesures qui ont fait réagir de nombreuses ONG dont la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH, aile de Hocine Benissad) qui, reprenant un discours usité sur cette question, accuse les autorités algériennes d’avoir «abandonné des familles entières en plein désert aux frontières avec le Niger».
Dans une déclaration à l’agence britannique Reuters, le responsable du ministère de l’Intérieur explique que les fugitifs syriens qui cherchent à s’introduire illégalement en Algérie «ne sont pas les bienvenus parce qu’ils sont suspectés d’être des islamistes extrémistes».
Le chargé de l’immigration est encore plus direct, en affirmant que «l’Algérie a accueilli 50 000 ressortissants syriens au cours de ces dernières années pour des raisons humanitaires mais, lorsque notre sécurité est en jeu, nous ne pouvons accueillir des membres de groupes armés fuyant leur pays, la Syrie».
Hacene Kacimi rappelle qu’une centaine de Syriens étaient arrivés, il y a quelques semaines, aux frontières sud de l’Algérie, escortés par des hommes armés locaux mais ont vite été repérés et expulsés. Il précise que ces faux réfugiés étaient passés soit par la Turquie, la Jordanie, l’Egypte ou le Soudan et étaient munis de faux passeports soudanais. «Il s’agit assurément d’un réseau criminel, souligne le responsable du ministère de l’Intérieur, et il nous faudrait redoubler de vigilance pour les empêcher de pénétrer le territoire algérien.»
R. M.
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