Le secteur des affaires religieuses dort sur 4 000 milliards de dinars
Par R. Mahmoudi – Les avoirs totaux, en biens mobiliers et immobiliers, du secteur des affaires religieuses et des Wakfs sont estimés à 4 000 milliards de dinars, selon des statistiques de la Banque islamique, confirmées par des sources proches du département de Mohamed Aïssa, citées par le quotidien El-Khabar.
Ces richesses feraient du secteur des Affaires religieuses le plus riche en Algérie, après celui des hydrocarbures, et couvriraient très largement les besoins des fonctionnaires du département en matière de masse salariale et de logements. Ce serait en tous les cas un des moyens à utiliser pour mettre fin à la contestation des imams qui menace à chaque fois de déborder.
Selon donc un inventaire détaillé fourni par des experts, le secteur des Affaires religieuses dispose au total de 11 000 biens classés «biens de waqf» à travers les 48 wilayas, dont 1 376 locaux commerciaux, 560 bains, 5 537 appartements, 655 terrains agricoles, 754 terrains vacants, 28 palmeraies, 118 vergers, 1 oasis, 37 bureaux, 22 parkings, 27 églises, 25 entrepôts et hangars, 8 écoles coraniques, 3 grandes salles, en plus de fontaines, de camions, de mausolées, d’agences et d’annexes de mosquées. Mais cet héritage énorme ne génère guère au ministère plus de 70 milliards de centimes. Un revenu dérisoire qui ne représente que 2% de la valeur réelle de l’ensemble des biens dits waqfs.
Selon la même source, le gouvernement et le ministère de tutelle seraient dans l’obligation de réactiver certaines affaires de foncier qui les empêcheraient d’exploiter un certain nombre de biens immobiliers, et qui sont objet de litige. Les services du département des Affaires religieuses auraient déjà entamé des enquêtes pour inventorier l’ensemble les biens en litige en vue d’engager des poursuites en justice.
Aussi, comme mesure d’urgence, le ministère compte revoir les tarifs de loyers qui sont appliqués jusque-là aux logements qui sont sous sa tutelle, et qui représenteraient 45% du total des biens waqf. Désormais, la logique commerciale devrait primer sur toute autre considération.
R. M.
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