L’Algérie rejoint la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures
Le 19 décembre dernier, le conseil d’administration de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, ou Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB), a approuvé la demande d’adhésion de six nouveaux membres, parmi lesquels l’Algérie. Cette dernière doit encore verser une contribution au capital de la banque avant d’en être reconnue comme membre.
«Les six membres potentiels se joindront officiellement à l’AIIB une fois qu’ils auront complété les processus domestiques requis et déposé le premier versement de capital à la banque. Les parts attribuées aux nouveaux membres éventuels proviennent du stock existant de participations non distribuées de l’AIIB», a précisé hier le communiqué de l’institution.
Créée à l’initiative de la Chine et basée à Pékin, l’AIIB est une banque de développement multilatéral, comptant 93 membres à ce jour. Son objectif est d’améliorer les conditions économiques et sociales en reliant mieux «les gens, les services et les marchés» grâce à des investissements dans «des infrastructures durables et d’autres secteurs productifs en Asie et ailleurs». La charte de l’AIIB a été signée par 57 pays avant le lancement de la Banque en janvier 2016. En 2017, l’AIIB a annoncé l’approbation de 27 nouvelles demandes d’adhésion. En mai et juin 2018, l’AIIB a approuvé trois demandes supplémentaires.
Quatre pays africains sont déjà membres de la banque à part entière : l’Egypte, l’Ethiopie, Madagascar et le Soudan. Ceux-ci ont contribué au capital de l’institution, à hauteur respectivement de 650,5 millions de dollars, 45,8 millions de dollars, 5 millions de dollars et 59 millions de dollars. La liste de membres dits potentiels – qui doivent encore verser leurs contributions – comprend en outre l’Afrique du Sud, l’un des pays fondateurs de l’institution, et le Kenya.
Depuis son lancement en janvier 2016, la banque a investi 7,5 milliards de dollars dans 35 projets dont la majorité en Asie. L’Egypte est le seul pays africain à avoir bénéficié de prêts de l’AIIB : 210 millions de dollars en 2017 pour la construction de centrales solaires et 300 millions de dollars en 2018 pour un programme d’assainissement rural.
S. S.
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