Les aveux d’un officier félon syrien sur les tentatives d’infiltration en Algérie
Par R. Mahmoudi – Un ancien lieutenant de l’armée syrienne, qui aurait fait dissidence en 2012, a reconnu qu’il était entré en Algérie de façon illégale, en compagnie de membres de la milice dite «Armée syrienne libre».
Dans un enregistrement audio diffusé, samedi, par la chaîne Ennahar TV, cet officier, qui dit s’appeler Hassan Mohammed Ismaïl, indique qu’il se trouvait au moment où il faisait sa déclaration aux frontières algéro-nigériennes et que son groupe avait perdu le contact avec six autres ressortissants syriens qui se seraient égarés dans le désert.
Le lieutenant dissident ajoutera, dans le même enregistrement, que l’armée algérienne avait mené une enquête approfondie avec lui et ses compagnons après leur arrestation.
Au même moment, le ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, a déclaré que la sécurité du pays constituait une «ligne rouge», en réponse aux critiques formulées par des organisations de défense des droits de l’Homme, appuyées par le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR), après la décision des autorités algériennes d’interdire à de faux migrants arabes, dont principalement des Syriens, d’entrer par la frontière sud.
S’exprimant lors d’une réunion avec la société civile et des dignitaires de la région frontalière de Tin Zaouatine, à l’issue d’une visite qu’il effectuait dans la wilaya de Tamanrasset, le ministre conforte ainsi les déclarations du chargé de l’immigration au ministère, Hacene Kacimi, au sujet de l’identité des personnes refoulées par l’Algérie vers le Niger. «L’Algérie, affirme Noureddine Bedoui, est confrontée à un certain nombre de dangers. Par conséquent, je mets en garde contre le flot de mensonges, en particulier ceux de ces groupes liés à ce qui se passe dans certains pays arabes et qui tentent d’entrer illégalement dans notre pays.» Et d’ajouter : «J’exhorte nos concitoyens à faire confiance aux institutions de l’Etat, à l’ANP, aux services de sécurité ainsi qu’aux enfants de ce pays qui veillent, aux frontières, sur l’intégrité du territoire national car la sécurité de cette chère patrie est une ligne rouge.»
R. M.
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