Israël réclame une indemnisation à sept pays arabes mais pas à l’Algérie
Par Karim B. – Israël a exigé des dédommagements à sept pays arabes et à l’Iran en faveur de ressortissants juifs qui auraient été spoliés de leurs biens. Selon des médias israéliens qui rapportent l’information, les pays arabes concernés par cette exigence de l’Etat hébreu sont la Tunisie, la Libye, le Maroc, l’Irak, la Syrie, l’Egypte et le Yémen.
Le gouvernement israélien veut ainsi «corriger les injustices historiques subies par les juifs dans sept pays arabes et en Iran, puis de réhabiliter les juifs qui ont perdu leurs biens», selon une ministre citée par un quotidien israélien, qui révèle qu’une enquête «confidentielle» est menée «dans plusieurs pays», vraisemblablement pour recenser ces biens réclamés par Israël pour une valeur globale de 250 milliards de dollars que Tel-Aviv compte verser dans une caisse «spécifique». La démarche israélienne serait soutenue par les Etats-Unis, laisse-t-on entendre.
Israël avait, dans un premier temps, cité l’Algérie parmi les pays où les anciens pieds-noirs de confession juive détiendraient des biens qui leur reviendrait de droit. Le ministère israélien des Affaires étrangères avait préparé un projet de loi soumis au Parlement, en 2012, appelant plusieurs Etats arabes, dont l’Algérie à l’époque, à verser ces «dédommagements».
Le président Bouteflika avait rétorqué, en juillet 2016, que l’Algérie avait pris des mesures légitimes en vue d’intégrer au domaine de l’Etat les biens individuels et collectifs demeurés vacants au lendemain de l’indépendance. «Cette démarche, avait affirmé le chef de l’Etat, a une relation avec ce que fit le colonisateur au cours des années quarante du siècle dernier, des biens des populations de notre pays, elle a induit une mesure irréversible qui fait désormais partie intégrante de notre législation contemporaine.»
Les plaintes déposées par des associations françaises qui œuvrent pour la défense des «intérêts» des pieds-noirs en Algérie, notamment auprès de la commission des Nations unies chargée de la défense des droits de l’Homme afin d’obliger l’Algérie à rendre aux pieds-noirs leurs supposés «biens», ou celles qui sont envisagées en France et en Algérie sont d’emblée rejetées.
K. B.
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