Une source au ministère de l’Intérieur : «Des groupes terroristes utilisent des cartes de réfugiés»
Par Hani Abdi – Hassan Kacimi, directeur chargé des questions migratoires au ministère de l’Intérieur, soulève à nouveau les dangers auxquels est exposé le pays à cause de l’utilisation par des terroristes des réseaux de passeurs de migrants clandestins en Algérie.
S’exprimant ce mardi sur les colonnes du journal arabophone El Khabar, ce responsable au département de Nourreddine Bedoui assure que «les réseaux de migration au Sahel sont sous le contrôle des groupes terroristes». Ces réseaux utilisent même des «cartes de réfugiés» et de «faux passeports» comme «couverture».
Il y a au moins, selon lui, sept groupes terroristes infestant cette région qui ont prêté allégeance au groupe Al Nosra. «Ces organisations terroristes exploitent la situation dans la région pour opérer sous la couverture de réfugiés fuyant des zones de combat», relève encore ce responsable au ministère de l’Intérieur qui donne donc l’alerte et répond en même temps à tous ceux qui accusent l’Algérie de maltraiter les migrants et les réfugiés.
Ces gens-là, assure-t-il, ne sont pas des réfugiés mais des miliciens syriens, déployés dans le Sahel par un général du même pays installé en Turquie. Autrement dit, il s’agit d’éléments de l’Armée syrienne libre qui ont pris les armes contre le régime syrien durant ces sept dernières années. Pour Kacimi, le danger est omniprésent et l’Etat algérien a l’obligation d’œuvrer à la préservation de la sécurité nationale.
Hassan Kacimi souligne, en revanche, les efforts consentis par l’Algérie pour la prise en charge des «vrais réfugiés» qui viennent de pays déstabilisés du Sahel ou du Moyen-Orient, comme la Syrie, la Palestine et le Yémen. Sur la présence des femmes et enfants parmi ces migrants, Kacimi rappelle l’existence de femmes terroristes en Syrie et ailleurs.
Ce responsable au ministère de l’Intérieur affirme que l’assistance humanitaire ne veut pas dire baisse de vigilance sur le plan sécuritaire, surtout pas quand on connaît les dangers existants dans cette région désertique et livrée aux trafiquants en tous genres.
H. A.
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