Le chiffre effarant de la DGSN : 210 000 policiers mobilisés dans les stades
Par Houari A. – C’est un chiffre effarant que la DGSN a communiqué ce dimanche : 210 000 policiers sont mobilisés pour assurer le maintien de l’ordre durant les rencontres de football. Autant dire que c’est l’ensemble de la Sûreté nationale qui est détaché pour cette mission de plus en plus délicate.
Le football constitue une source de troubles que les autorités sécuritaires du pays ne négligent pas. Mais le nombre extraordinaire d’agents dédiés à cette tâche pose la question de savoir pourquoi l’Etat accepte de subir le comportement violent des supporters en y opposant la solution répressive, sans chercher d’autres voies pour y mettre fin.
Une source sollicitée par Algeriepatriotique estime que «l’Etat est conscient de ce danger, mais il préfère gérer ce type de violence en le cantonnant à l’intérieur et aux alentours immédiats des stades». Pour notre source, «le fait que les tribunes servent de défouloir pour les centaines de milliers de jeunes qui y chantent des slogans hostiles au pouvoir ne dérange pas les décideurs outre-mesure. Au contraire, cela sert de soupape sans laquelle une explosion généralisée pourrait survenir à n’importe quel moment».
On comprend, dès lors, que le gouvernement consacre autant d’agents de l’ordre à la gestion des foules une à deux fois par semaine, de sorte à empêcher les jeunes qui pourraient subir l’influence des agitateurs sur les réseaux sociaux et être tentés d’occuper la rue, d’exprimer leur colère ailleurs que sur les gradins.
Le retrait des policiers des stades avait été envisagé du temps d’Abdelghani Hamel, mais l’ex-DGSN avait été obligé de revenir sur sa décision, certainement suite à des pressions politiques, en raison du caractère hasardeux d’une telle décision qui allait laisser la voie libre devant les nervis que les stadiers ne peuvent pas maîtriser seuls.
La violence dans les stades a atteint des proportions inégalées ces dernières années, de même que le public sportif devient de plus en plus politisé et manifeste bruyamment son rejet du système en vilipendant les responsables politiques à travers des hymnes qui n’ont aucun lien avec le sport.
H. A.
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