Le FFS prépare une grande purge dans ses rangs : où va le parti d’Aït Ahmed ?
Par Hani Abdi – Les élections sénatoriales provoquent une nouvelle crise au FFS. Pas moins de 80 élus FFS d’Alger sont sous la menace de lourdes sanctions. La raison est que la direction du parti a constaté que sur la centaine d’élus à Alger, une vingtaine seulement a voté pour le candidat FFS. Autrement dit, plus des quatre-cinquième ont donné leur voix aux candidats concurrents, visiblement au candidat du RND qui a remporté cette élection face à un FLN qui compte le plus grand nombre d’élus dans la capitale.
La direction du parti a réagi avec célérité à ce constat, en procédant déjà à la sanction de deux élus membres de l’exécutif de l’APW d’Alger. Il s’agit bel et bien des deux vice-présidents Souraya Louz et Hakim Kridi, qui ont été exclus des rangs du parti pour «acte de trahison» politique. La direction du parti ne s’arrêtera pas là, a-t-on appris de sources internes au plus vieux parti de l’opposition. Elle compte sévir contre tous ceux qui ont agi délibérément contre les intérêts du parti durant ces élections sénatoriales lors desquelles le FFS a décroché deux sièges à Tizi Ouzou et Béjaïa.
Trois ans après la mort de son fondateur et président, Hocine Aït Ahmed, le FFS est dans la tourmente. Plusieurs cadres du parti ont été radiés. Ces radiations ont été désapprouvées par les enfants d’Aït Ahmed, particulièrement Jugurtha, qui seraient proches, notamment, de la députée d’Alger Salima Ghezali, longtemps conseillère de Hocine Aït Ahmed. La direction du FFS, remodelée lors d’un congrès extraordinaire de l’instance présidentielle, n’a jamais répondu aux déclarations des enfants d’Aït Ahmed.
Le parti devrait tenir son prochain congrès ordinaire durant le premier semestre 2019. Un congrès qui risque d’être mouvementé.
H. A.
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