Destruction de la Syrie : le Qatar assume et menace Damas
Par Sadek Sahraoui – Le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe risque de prendre un bon but de temps.
La raison s’ explique par le fait que certains pays s’y opposent encore fermement. Parmi eux figure en bonne place le Qatar dont les responsables confirment à visage découvert leur pleine implication dans le complot terroriste ayant visé le peuple syrien.
Le chef de la diplomatie qatarie, Mohammed Ben Aderrahmane Al-Thani, a déclaré lundi 14 janvier lors d’une conférence de presse animée à Doha que son pays refuse de normaliser ses relations avec le régime syrien du «criminel de guerre» Bachar Al-Assad comme envisagent de le faire certains pays arabes.
«La normalisation avec le régime syrien à ce stade signifie une normalisation avec une personne impliquée dans des crimes de guerre, ce qui est inacceptable», a-t-il soutenu comme pour critiquer les pays arabes qui s’emploient actuellement à rouvrir leurs ambassades respectives à Damas.
C’est le cas, par exemple, des Emirats qui ont annoncé fin décembre la réouverture de leur chancellerie dans la capitale syrienne. Bahreïn, autre voisin du Qatar, a dit envisager de rouvrir son ambassade à Damas. Ces deux pays, en plus de l’Arabie Saoudite et de l’Egypte, ont rompu avec le Qatar il y a 19 mois en l’accusant de soutenir des mouvements islamistes radicaux, ce que dément Doha.
Mohammed Ben Aderrahmane Al-Thani a ajouté que la Syrie ne devrait pas être autorisée à réintégrer la Ligue arabe, dont elle a été suspendue en 2011 car «le peuple syrien est toujours sous les bombes (…) du régime» de Damas.
Les Qataris semblent ne pas désespérer de pouvoir parvenir à instaurer un régime théocratique à Damas. Il est de notoriété publique que le Qatar a joué un rôle déterminant dans le plan déstabilisation de la Syrie en fournissant des armes à des groupes liés en majorité à la mouvance intégriste.
S. S.
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