L’Algérie balaye le Maroc du marché mauritanien : le Makhzen enrage
Par Kamel M. – Le Makhzen ne s’en remet toujours pas du rapprochement entre l’Algérie et la Mauritanie. Rabat considérait Nouakchott comme une chasse gardée en même temps que d’autres pays africains, à l’instar du Gabon où la famille prédatrice de Mohammed VI spolie les richesses des Gabonais avec la complicité de Paris.
Les médias marocains mènent une campagne enragée depuis la réussite de la Foire de la production algérienne qui s’est tenue dans la capitale mauritanienne et la facilitation du transit des marchandises par la frontière terrestre depuis août 2018. Le Maroc tente une diversion en voulant discréditer les produits algériens qui auraient été «interdits sur [tous] les marchés mondiaux» (sic).
«Indésirables en Europe, en Amérique du Nord, en Russie, dans les pays du Golfe, en Tunisie, les produits agricoles algériens viennent d’inonder ces derniers jours les marchés du nord de la Mauritanie. En attendant d’en faire de même au Sénégal. Attention danger !» crie-t-on chez nos voisins de l’Ouest. «Danger pour qui ?» rétorquent non sans ironie des sources proches du dossier. «Le mensonge est d’autant plus insane que les Marocains eux-mêmes préfèrent les produits agroalimentaires algériens introduits frauduleusement via la frontière terrestre et qui inondent les marchés d’Oujda», relèvent nos sources.
«A vrai dire, le Maroc est en train de perdre son hégémonie en Afrique au profit de l’Algérie qui s’est tout naturellement tournée vers les pays africains qui lui vouent respect et admiration», notent nos sources, qui expliquent que «la décennie noire n’a fait que retarder la présence algérienne évidente en Afrique, l’Algérie étant la locomotive et la seule véritable puissance régionale à même d’impulser une dynamique économique réelle».
Les médias marocains à la solde du Makhzen cherchent à induire en erreur l’opinion publique mauritanienne sur une soi-disant interdiction des produits algériens dans certains pays car «dangereux». Or, tout le monde sait que les marchandises avaient été renvoyées à l’expéditeur en raison d’un étiquetage non conforme.
La panique qui s’est emparée du régime monarchique de Rabat trouve son explication dans le réveil, tardif certes, du géant économique algérien qui s’apprête à balayer le Maroc et – corollairement – la France de ce vaste continent longtemps livré à la prédation et à l’exploitation éhontée de ses richesses au détriment des peuples africains. Le président Bouteflika avait posé les premiers jalons de cette lutte pour l’indépendance économique en concourant à la création du Nepad dès 2001.
Depuis la chute des cours du pétrole, l’Algérie est passée à l’offensive, en optant pour une économie nouvelle fondée sur l’investissement et l’encouragement des exportations hors hydrocarbures. Cette politique menée à un rythme soutenu a commencé à porter ses fruits. Dans quelques années, l’Algérie, avec les deux autres géants que sont le Nigeria et l’Afrique du Sud, aura pleinement joué son rôle libérateur qui débarrassera l’Afrique du parasite marocain déjà rejeté par la Cédéao.
Il s’agit d’un combat pour le recouvrement de la souveraineté africaine bradée par le Maroc et ses alliés sénégalais, gabonais et ivoirien depuis le coup d’Etat français contre Laurent Gbagbo, désormais libre.
K. M.
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