Les travailleurs «arbitrairement» licenciés par Cevital se mobilisent à Béjaïa
Par Hani Abdi – Le collectif des travailleurs «arbitrairement» licenciés par le groupe Cevital a appelé à un sit-in ce mercredi 16 janvier devant le siège de la wilaya de Béjaïa pour exiger leur réintégration. Dans son appel, le collectif des travailleurs revient sur l’affaire de leur licenciement jugé «abusif et illégal». Il a déjà tenu un premier sit-in, il y a plus d’une semaine, devant le siège de Cevital pour réclamer la réintégration de tous les travailleurs licenciés. Leur réintégration était un engagement de Cevital en 2013. Un engagement, accuse le collectif, sur lequel le groupe de Rebrab est revenu.
C’est en 2013 que «le patron, soucieux de l’emploi et de ses concitoyens, justifie le licenciement en nous faisant croire que le sous-traitant chez qui on allait partir travaillera toujours pour Cevital et assurera toujours nos emplois». Ce collectif des travailleurs estime que le groupe Cevital «omet volontairement de dire, c’est qu’on était avant tout et depuis longtemps des ouvriers de Cevital et (qu’)il nous a obligés, sous peine de licenciement, à quitter nos postes d’emploi initiaux pour travailler chez le sous-traitant qu’il a engagé, avec la promesse de nous reprendre à Cevital dans le cas où le sous-traitant Prosmi se retirerait».
Ainsi donc, pour ces travailleurs licenciés, le protocole de 2013 est de fait reconduit et l’ancien employeur (Cevital) est tenu de respecter ses engagements. Mais concrètement, rien n’a été fait. «On se retrouve ballotés entre un patron est un autre. Le contrat de Cevital avec Prosmi n’est pas reconduit. Cevital fait machine arrière et refuse de tenir parole et de nous réintégrer dans nos postes», relève le collectif des travailleurs, estimant que devant une telle situation et face au mutisme du patron, des autorités et de la presse, la seule voie conséquente pour faire aboutir les revendications de ces employés licenciés reste la rue.
L’action de ces travailleurs est soutenue, notamment, par le mouvement des chômeurs du Sud.
H. A.
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