Scandale : Saoud Al-Fayçal, la prostituée marocaine et l’étrange legs
Par Sadek Sahraoui – C’est demain jeudi que tombera le verdict dans l’affaire opposant la famille de l’ancien ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud Al-Fayçal, décédé en 2015, à la société française Sarl Atyla, spécialisée dans la production de films érotiques. Le propriétaire de cette firme a décidé de poursuivre la SCI 25 Avenue Bugeaud, une société dirigée par la fille Saoud Al-Fayçal, Lana, en raison d’une note impayée d’un genre assez spécial qu’aurait laissée son père.
Selon la poursuite engagée en 2017 par la Sarl Atyla, le prince saoudien Saoud Al-Fayçal aurait, en effet, commandé le tournage de films pour adultes à Paris pour sa consommation privée, mais n’a jamais payé la facture. Et, bien entendu, son prestataire de service veut récupérer l’argent qu’il a dépensé pour tourner les films en question. Le producteur français affirme que lorsque Saoud Al-Fayçal est décédé en 2015, il devait à la société 90 000 euros, une somme que l’héritière de l’ancien «respectable» ministre saoudien, qui crie à l’escroquerie, refuse de payer.
Le défunt prince aurait spécialement commandé le tournage de films d’un genre très spécial mettant en scène une femme marocaine avec qui il entretenait une «relation étroite» et un acteur français bien connu.
L’affaire avait été révélée en premier par le journal français Le Journal du Dimanche, quelques jours avant que le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane ne commence sa visite de trois jours en France, dans le cadre d’une tournée mondiale de promotion du programme culturel saoudien. La plainte a été déposée pour la première fois en 2017, mais la preuve dans l’affaire, obtenue par Newsweek, a été soumise à la Haute Cour de Nanterre à Paris, en 2018.
S. S.
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