Inquiétante offensive américaine pour inciter les Algériens à émigrer en masse
Par Kamel M. – Un organisme américain spécialisé dans l’émigration aux Etats-Unis a mis les bouchées doubles ces derniers mois pour pousser un maximum d’Algériens sélectionnés sur la base de leur niveau intellectuel à quitter le pays. Cet organisme, appelé Usafis, adresse des courriers électroniques directement aux concernés qu’il harcèle littéralement jusqu’à inciter les plus sceptiques à répondre à ses appels insistants à force de promesses d’un avenir meilleur sous le ciel de l’Eden américain.
Beaucoup se sont interrogés sur le nombre effarant de candidats algériens à l’émigration aux Etats-Unis. Le chiffre dépasserait allègrement les 400 000, selon les dernières statistiques. Mais personne ne s’est posé la question de savoir comment ces concitoyens ont eu «soudain» l’idée de lorgner du côté de l’Oncle Sam en si grand nombre.
Comment Usafis a-t-il pu se procurer les adresses électroniques de tous ces Algériens qu’il sollicite pour quitter le pays dans une opération flagrante visant à vider l’Algérie de ses cadres ? Il s’agit bel et bien d’un plan de déstabilisation dont la finalité est d’encourager cette frange de la société à s’exiler dans ce qui s’apparente à une seconde phase qui suit celle des années 1990 qui avait vu des dizaines de milliers d’universitaires fuir la vague de violence islamiste qui avait déferlé sur le pays et dont les auteurs revenaient d’Afghanistan où ils avaient été formés, financés et armés par la CIA.
Il ne se passe pas un jour sans qu’Usafis n’envoie pas deux à trois messages félicitant le destinataire d’avoir été choisi ou l’informant que son profil répond aux exigences pour l’obtention «facile» de la carte verte, en vantant l’Amérique qui «est connue pour sa diversité ethnique et la grande contribution des immigrés à son développement». Les messages d’Usafis indiquent clairement qu’ils sont instigués par l’administration américaine «titulaire du programme de loterie des cartes vertes», est-il précisé.
«Les candidats sont éligibles pour participer en fonction de leur pays de naissance, à partir duquel les taux d’immigration ont été faibles au cours des cinq dernières années», explique Usafis qui se dit «fier» d’informer ses cibles algériennes que l’Algérie «a été sélectionnée pour participer au prochain programme», promettant, si ces personnes visées s’installaient aux Etats-Unis, de vivre dans un pays «capable de [leur] donner les meilleures chances de réussite».
«Aucun autre pays que les Etats-Unis n’offre de telles opportunités aux immigrants. Malgré l’appartenance ethnique, la religion et le contexte économique, beaucoup sont parvenus à s’installer dans ce pays et y ont connu le succès», clame cet organisme qui s’enorgueillit d’avoir «rendu service à des millions de candidats en plus de quinze ans» et qui sert d’intermédiaire entre les candidats à l’émigration et le gouvernement américain dont il a l’aval.
K. M.
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