Messahel souligne «les efforts» de l’Algérie en direction de la jeunesse
Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a souligné, vendredi à La Valette (Malte), les «efforts» de l’Algérie en direction de la jeunesse, notant le rôle de celle-ci dans la dynamique de développement économique et social du pays.
En sa qualité de coprésident de la 15e Conférence des ministre des Affaires étrangères (MAE) du Dialogue 5+5, le Chef de la Diplomatie algérienne a pris part à une rencontre dédiée à la thématique «Young Mediterranean Voices» (la voix des jeunes en Méditerranée) et dont il a considéré la tenue «d’autant plus importante que l’Algérie accorde une place privilégiée au rôle de la jeunesse dans la dynamique de développement économique et social engagée sous la conduite du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika et renforcée à la faveur des dernières réformes qu’il a initiés à différents niveaux». Des réformes, a-t-il poursuivi, qui ont été «couronnées par une profonde révision de la Constitution dans le but d’approfondir davantage la démocratie en Algérie, à travers une participation dans la vie politique et économique plus active de la société civile et de la jeunesse en particulier».
Dans ce cadre, Messahel a rappelé la création d’un Conseil supérieur de la jeunesse à la faveur de la dernière révision de la Loi fondamentale, «avec pour mandat de formuler des avis et des recommandations au sujet des questions relatives aux besoins de la jeunesse ainsi qu’à son épanouissement dans les domaines économique, social, culturel et sportif».
De même qu’à «contribuer à la promotion au sein de la jeunesse, des valeurs nationales, de la conscience patriotique, de l’esprit civique et de la solidarité sociale», a-t-il ajouté, rappelant qu’il «sera constitué de 172 membres, dont 96 membres représentants de la jeunesse, avec une parité homme et femme». «La création de cette instance est venue attester de la détermination de l’Algérie de placer la jeunesse au cœur des mutations profondes que connaît l’évolution de la société algérienne qui aspire légitimement à traduire dans la réalité le concept de la démocratie participative qui fait partie désormais du paysage politique de l’Algérie», a encore indiqué le MAE.
Poursuivant ce même objectif, «un avant-projet de Loi organique est en cours d’élaboration en vue d’assurer une plus grande participation de la société civile dans le développement du pays, à travers un appui et un accompagnement plus conséquents de l’Etat au mouvement associatif», a-t-il noté.
Le MAE a, dans le même ordre d’idées, souligné que «l’Algérie mène une politique nationale ambitieuse et volontariste de la jeunesse, dotée de mesures d’accompagnement des jeunes et visant le renforcement de la coordination intersectorielle et les moyens nécessaires dédiés à la jeunesse». En relation avec ces mesures, il a rappelé notamment «la promotion de l’emploi qui a constitué depuis les années 2000, un des axes de priorité majeure dans le Programme du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et l’introduction de mesures visant à encourager la création d’activités par les jeunes porteurs de projets», citant les dispositifs de l’Agence nationale de Soutien à l’Emploi des Jeunes (ANSEJ) et de la Caisse nationale d’Assurance Chômage (CNAC).
Ceci, en plus de «la politique gouvernementale de la garantie de l’enseignement et de la scolarisation ainsi que les efforts consentis en matière de formation universitaire avec un nombre avoisinant les 02 millions d’étudiants et un demi-million de places pédagogiques dans le domaine de la formation professionnelle chaque année».
A titre illustratif, a-t-il argumenté, il y a eu la création, depuis le lancement de ces deux dispositifs, de 512v472 micro-entreprises (dont 10 % par des femmes), induisant plus d’un million de postes d’emploi ainsi que le financement, en 2018, de près de 30 000 projets. Dans ce même sillage, Messahel a mis en exergue «la coopération dédiée à la jeunesse développée par l’Algérie avec l’Union européenne et ses Etats membres ainsi que sa participation au programme européen interuniversitaire ‘Erasmus Plus’ visant à renforcer la coopération et à offrir les possibilités de rencontre, de dialogue et de rapprochement entre les étudiants et les jeunes chercheurs des deux rives de la Méditerranée».
Le MAE a clôturé son intervention en soulignant que «le Gouvernement algérien, conscient de l’importance de cette thématique, entend approfondir son action d’appui et d’accompagnement en faveur des jeunes et de la société civile, en vue de promouvoir davantage leur implication dans la vie politique et économique du pays et soustraire ainsi la jeunesse de la tentation de la radicalisation et de l’extrémisme, ainsi que des dangers de la migration irrégulière».
R. N.
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