Les autorités allemandes expulsent les Algériens sans l’aval du Parlement
Par R. Mahmoudi – Ce n’est finalement qu’hier, vendredi, que le Parlement allemand a adopté le fameux projet de loi présenté par le gouvernement, classant trois pays du Maghreb, dont l’Algérie, en plus de la Géorgie, en tant que «pays sûrs», ce qui faciliterait le rejet des demandes d’asile par ces pays et, partant, expulserait les demandeurs d’asile déboutés alors que, selon un rapport de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), rendu public jeudi, les autorités allemandes ont procédé à l’expulsion de 534 Algériens durant la période allant de septembre à décembre 2018.
Le rapport de la Ligue indiquait que «depuis la visite de la chancelière allemande, Angela Merkel, en septembre dernier, les autorités allemandes ont procédé à des expulsions massives, comprenant 534 Algériens», qualifiant ces décisions de «contraires aux droits de l’Homme», et demandant aux autorités allemandes de revoir ces décisions d’expulsion des ressortissants algériens.
Le projet de loi a été approuvé par 509 membres du Parlement, tandis que 138 députés ont voté contre, issus en majorité de deux partis de l’opposition : les Verts et le parti de gauche.
Auparavant, le Parti démocratique libre (LDP) et le parti Alternative pour l’Allemagne avaient annoncé qu’ils voteraient avec la coalition au pouvoir de l’Union chrétienne et du Parti social-démocrate.
La radio allemande Deutsche Welle a indiqué que le ministère de l’Intérieur, dirigé par le gouverneur de Bavière, Horst Seehofer, espérait que la mesure votée par la Chambre basse du Parlement serait considérée comme un «indicateur» et permettrait de «réduire dans une large mesure les demandes d’asile émanant des quatre pays».
R. M.
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