Victoire diplomatique de la RASD en plein cœur des institutions européennes
Par Houari A. – La cause sahraouie vient d’engranger une nouvelle victoire en plein cœur de la capitale européenne, dans le cadre de la rencontre ministérielle Union africaine-Union européenne qui se tient ce mardi à Bruxelles. Les multiples manœuvres en coulisse du Maroc pour saboter la participation d’une délégation de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD) à cette réunion, qui entre dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions du 5e sommet UA-UE d’Abidjan en novembre 2017, ont tourné au fiasco, face au ferme attachement des organisateurs au strict respect du «format de Banjul», lié au droit légitime de tous les Etats membres de l’Union africaine à participer aux réunions et activités s’inscrivant dans le cadre de partenariats auxquels l’organisation continentale est partie.
Des sources informées rapportent que le Maroc a tenté vainement d’inciter les institutions européennes à retirer la plaque de la RASD des travaux de la rencontre ministérielle Union africaine – Union européenne et à l’échanger par une autre sur laquelle serait inscrit «Sahara occidental», en essayant de rallier, sans succès, certains Etats membres des deux organisations continentales.
Les travaux de cette importante rencontre ministérielle auxquels participe une délégation sahraouie conduite par son ministre des Affaires étrangères, Mohamed-Salem Ould-Salek, se tient en plein cœur des institutions de l’Union européenne, dans une salle où siègent habituellement les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres de l’Union européenne.
Cette victoire intervient au lendemain de la forfaiture du Parlement européen qui a adopté, le 16 janvier, un projet d’accord entre l’UE et le Maroc en vue d’étendre les préférences commerciales au territoire du Sahara Occidental occupé et à la veille du vote, le 23 janvier courant, du projet d’accord de pêche incluant les eaux adjacentes du Sahara Occidental, en violation des arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).
Ce cuisant échec pour le Maroc intervient surtout au moment où la presse de ce pays misait sur la non-participation de la RASD à cette rencontre ministérielle, à laquelle le royaume est représenté par son ministre délégué chargé de la coopération africaine. Il convient de rappeler que ce dernier et la délégation marocaine s’étaient bruyamment retirés de la réunion ministérielle de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad), tenue à Tokyo les 6 et 7 octobre 2018, en protestation contre la participation d’une délégation de la RASD et ce, malgré l’attitude conciliante du hôte japonais.
H. A.
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