Qui a propagé la rumeur sur le décès de Mourad Medelci hier soir ?
Par R. Mahmoudi – Sans attendre aucune confirmation officielle, des dizaines d’internautes se sont relayé pendant deux bonnes heures, dimanche soir, une rumeur annonçant le décès du président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci. Une rumeur dont les promoteurs se référaient vraisemblablement à des informations ébruitées par certaines sources sur la maladie jusque-là «cachée» de Medelci.
L’absence de réaction officielle a, à un moment, conforté cette rumeur. Seul à l’avoir démenti, le député Mohamed-Seghir Mir. Dans une déclaration au quotidien Ennahar, ce parlementaire du FLN a affirmé avoir eu «un contact direct» avec le frère de Mourad Medelci, lequel lui a confirmé que toutes ces informations alarmantes étaient bien fausses.
Le quotidien arabe Al-Araby Al-Jadid, qui suit de très près l’actualité algérienne, rapporte la même information, citant une source proche de la famille du président du Conseil constitutionnel mais en apportant cette précision que son état de santé demeurait «critique».
Cette situation inédite risque de poser problème si elle perdure, puisque le président du Conseil constitutionnel est tenu de recevoir personnellement les candidats à l’élection présidentielle, alors que la date limite pour le dépôt des dossiers approche. Il est aussi chargé d’annoncer la liste finale des candidats retenus pour participer à la course électorale et de valider aussi les résultats du scrutin. Ce qui a amené certains commentateurs à se demander si l’absence, à ce stade du processus électoral, du deuxième personnage de l’Etat ne va pas obliger le pouvoir à reporter la date des élections. Sachant aussi que Mourad Medelci est, à ce titre, appelé à assurer l’intérim en cas de démission ou de défection du chef de l’Etat pour des raisons de santé. C’est pourquoi sa maladie à ce moment précis ne fera qu’ajouter à l’imbroglio actuel.
R. M.
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