Köhler prépare un second round de discussions entre le Maroc et le Polisario
L’émissaire de l’ONU pour le Sahara Occidental, Horst Köhler, va lancer une nouvelle série de consultations avec les partis au conflit et les pays voisins en prévision d’une seconde table ronde qu’il compte tenir en mars prochain pour remettre définitivement le processus de paix sur les rails. Köhler a informé mardi le Conseil de sécurité de son intention de se réunir à nouveau avec les différentes parties en février, en vue de préparer la nouvelle table ronde, précisent à l’APS des sources proches du dossier qui évoquent «des consultations intensifiées pour ficeler l’agenda de la rencontre».
L’ancien président allemand qui a briffé le Conseil de sécurité sur les résultats de la première table ronde de Genève, a reçu le soutien unanime du Conseil. L’Afrique du Sud, soutien inconditionnel du Front Polisario, a plaidé lors de cette réunion pour un rôle plus actif de l’Union africaine dans le règlement du conflit, ajoutent les mêmes sources. L’Afrique du Sud, dont le retour à l’instance suprême des Nations unies apporte une nouvelle dynamique aux discussions sur le Sahara Occidental, a demandé que le Maroc fasse preuve de bonne volonté en prenant des mesures de confiance pour libérer les détenus politiques, autoriser les observateurs des droits de l’Homme à se rendre dans les territoires occupés et cesser le pillage des ressources naturelles.
Les Etats-Unis qui maintiennent la pression au Conseil de sécurité pour relancer les négociations, ont insisté, de leur côté, sur la nécessité d’aboutir à une «solution mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple sahraoui». La déclaration des Etats-Unis à cette réunion, tenue à huis clos, s’inscrit en droite ligne avec sa position exprimée en octobre lors de la prorogation du mandat de la Minurso. La délégation américaine n’a fait aucune référence au plan d’autonomie présenté par le Maroc, affirment les mêmes sources.
Le représentant du Front Polisario à l’ONU, Sidi Omar, cité par Associated Press et le Washington Post, a réaffirmé que l’option du référendum pour l’autodétermination constituait une «ligne rouge» à ne pas franchir pour les Sahraouis. «Notre position est très claire», a-t-il déclaré. «La seule façon pour le peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination est par le biais d’un référendum», a-t-il insisté.
S. S./Agences
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