Et si… ?
Par Bachir Medjahed – Du nouveau qui recentre tous les débats et les réflexions. L’imprévisible a fatalement créé l’incertitude. De l’inattendu. La compétition électorale est approchée sous l’angle de la bipolarité. Question également inhabituelle : que se passera-t-il si deux candidats invoquent chacun la victoire et en appellent aux populations pour leur dire qu’ils sont dépossédés des choix populaires ? Un tel cas pourrait-il se produire ?
Jusque-là, les écarts entre les résultats du candidat président et ceux des deuxièmes candidats sont tellement grands qu’ils ne sont pas comparables et qu’ils ne peuvent être susceptibles de recours ou de faire sortir les populations dans la rue. Le pouvoir a déjà annoncé qu’il ne tolérera pas les manifestations de rue. Ainsi, les pouvoirs publics sont avertis. Les pouvoirs publics, ce sont les institutions qui gèrent le rétablissement de l’ordre, en particulier le ministère de l’Intérieur, les walis et chefs de daïra, la DGSN et la gendarmerie.
On remarque que dans les décisions de rétablissement de l’ordre public, les élus locaux ne sont pas impliqués comme autorité partie prenante au processus de décision. Ceci d’une part. D’autre part, la gendarmerie et la police sont, sur le plan opérationnel, gérées par le ministère de l’Intérieur. Les walis peuvent donc réquisitionner ces deux corps de sécurité et sont couverts. Peuvent-ils, cependant, bénéficier de l’impunité dans le cas de dépassements ou de graves bavures ?
Jusque-là, il n’y a jamais eu de possibilités de se trouver devant un tel scénario car les candidats dits «officiels» l’emportent toujours au premier tour par des scores qui ne permettent pas des comparaisons.
B. M.
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