Les imams qui se sont attaqués à Nouria Benghebrit seront sanctionnés
Par Hani Abdi – Le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, a réagi aux prêches de vendredi consacrés dans certaines mosquées à la critique et la dénonciation de la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit. Mohamed Aïssa dément l’existence d’une quelconque instruction émanant de son département ministériel pour consacrer des prêches à la ministre de l’Education.
«Il n’y a eu aucune instruction du ministère des Affaires religieuses qui a été envoyée aux imams pour répondre ni à la ministre de l’Education ni à un autre membre de l’Exécutif», a-t-il assuré, en affirmant que des «sanctions» seront prises contre tous les imams qui se sont attaqués à Mme Benghebrit suite à la décision de son département de ne pas consacrer du temps pour la prière des élèves dans les classes. «Nos orientations pour les imams sont basées sur la sunna qui interdit de s’attaquer à des personnes ou de faire la propagande», a précisé le ministre, critiqué pour son silence par rapport à la féroce cabale des islamo-obscurantistes contre la ministre de l’Education.
Mohamed Aïssa a, par ailleurs, défendu les imams qui, selon les rapports qui lui sont parvenus ce samedi, n’ont pas attaqué la ministre mais ils ont parlé de la prière et de la nécessité de respecter les horaires et les conditions nécessaires à sa pratique. «Les cas exceptionnels ne peuvent pas supprimer la règle générale», a-t-il affirmé, tout en considérant que les attaques qui ont été relevées par des médias ne peuvent être que des cas isolés.
Le ministre a appelé les imams à ne pas être influencés par les réseaux sociaux et à se référer à la sunna. Ainsi, Mohamed Aïssa, dont l’autorité sur les mosquées semble être mise à mal, tente de se défendre. Car, au-delà de la polémique qui met aux prises la ministre de l’Education aux fanatiques, l’implication des imams dans une campagne visant un membre du gouvernement soulève sérieusement la question du contrôle des mosquées censé être assuré par le département de Mohamed Aïssa.
H. A.
Comment (24)