Un journal français évoque le lobby pro-Makhzen et cite Algeriepatriotique
Par Houari A. – Le quotidien français La Voix du Nord a consacré un article au lobbyiste pro-marocain le plus zélé au sein du Parlement européen, dans un article intitulé «Les tribulations de Gilles Pargneaux dans le Sahara Occidental».
Le journal lillois est revenu sur l’accord agricole entre le Maroc et l’Union européenne qui «vient d’être majoritairement adopté», en affirmant que «le député européen lillois, président depuis 2010 du groupe d’amitié entre le Maroc et l’Europe, est, comme souvent, tancé par une partie de la presse algérienne». La Voix du Nord s’est intéressé à ce qu’il qualifie ironiquement de «nouvel épisode d’un conflit planté dans le désert».
Le journal se réfère à un article d’Algeriepatriotique paru le 23 novembre 2018, dans lequel notre site relayait une déclaration de Gilles Pargneaux défavorable à Rabat. «Panique à Rabat : le lobbyiste français Gilles Pargneaux lâche le Makhzen (entendez royaume marocain) : c’est comme ça que titre le journal numérique Algeriepatriotique, dans une de ses éditions de la fin novembre. Le journaliste croit savoir qu’à la surprise générale, Gilles Pargneaux a affirmé ne reconnaître au Maroc aucune souveraineté sur le Sahara Occidental. Qualifiant, au passage, l’eurodéputé lillois de mercenaire capable de changer de discours du jour au lendemain et de se vendre au plus offrant».
Le quotidien lillois note que le président du groupe d’amitié entre le Maroc et l’Union européenne «passe souvent sous les fourches caudines d’une partie de la presse algérienne» en raison de «ce vieux conflit autour du Sahara Occidental». «Si, sur le continent africain, on a longtemps reproché à l’Union européenne de fermer les yeux sur la politique marocaine au Sahara Occidental, fin 2016, la justice européenne tranchait : le Sahara Occidental n’est pas marocain», a rappelé, à juste titre, le journal.
La Voix du Nord reprend également les qualificatifs peu honorables dont est affublé le lobbyiste pro-marocain sur les réseaux sociaux, «langue fourchue» et «gigolo», entre autres, relevant, au passage, que ce député dont la mission à Bruxelles et Strasbourg semble se limiter quasi exclusivement à la défense des intérêts du régime monarchique prédateur de Rabat dément avoir lâché ses «employeurs» marocains auxquels il confirme ainsi son allégeance la plus dévouée.
H. A.
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