Le Monde : ce journal parasite français qui ose nous donner des leçons
Par Mrizek Sahraoui – Du petit journal régional qui vivote par la grâce des subsides alloués par l’Etat français aux grands journaux qui, eux, s’emparent de la part du lion – les cinq premiers grands tirages se partagent près de 25 millions d’euros annuellement – depuis notamment l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, la part du lion en fait l’argent des contribuables dont une majorité d’entre eux ont occupé les ronds-points et les rues des grandes métropoles depuis treize semaines demandant où va l’argent des Français, tous donc se sont mis de la partie pour tenter des analyses à l’emporte-pièce, se perdent en conjectures plus qu’aléatoires au sujet de l’élection présidentielle algérienne d’avril prochain et, dans certains cas, certains s’autorisent, fait ahurissant, à donner des leçons, comme s’ils disposaient d’une quelconque légitimité à le faire.
Et celui qui excelle dans cet exercice n’est autre que le journal Le Monde, la succursale du Quai d’Orsay et le porte-voix de la petite voix du Maroc et des lobbies affidés, un journal plusieurs fois condamné pour diffamation – le président Bouteflika avait réclamé un euro symbolique –, préférant, privilégiant la propagande à l’information, qui a roulé en faveur du candidat Macron : la rentabilité, la vente et les choix, plutôt les parti-pris éditoriaux, primant sur la déontologie et le respect des lecteurs qui, autrefois réguliers, mais de plus en plus, vont voir ailleurs, là où demeure un peu de considération.
Après s’être planté en octobre dernier, mal interprétant et relayant à tort les propos de l’ancien secrétaire général du FLN, le journal Le Monde a adopté la plus grande prudence sur la question de l’élection présidentielle algérienne. Tout juste l’annonce officielle faite, le quotidien le plus lu des hauts revenus, dans son dernier éditorial, pour ne pas dire oukase, comme il sait souvent le faire, intitulé avec une certaine délectation «En Algérie, une fossilisation du pouvoir», oubliant de préciser que le rajeunissement ce n’est guère mieux, voire pire, considère la candidature du président sortant «une mauvaise nouvelle pour l’Algérie», ajoutant plus loin : «Si cette situation est désastreuse pour l’Algérie (…), elle est également inquiétante pour la France.»
Inutile de nous étaler davantage sur une analyse à deux sous. L’on comprend aisément les inquiétudes des scribes du Monde. Le 19 avril prochain, voient-ils dans leur boule de cristal, celle, en revanche, qui n’a pas vu venir les tourments dans lesquels se débat le plus [jeune] Président de la Ve République, les boat people algériens vont déferler sur la France avec, comme seul vade-mecum, une valise en carton contenant une demande d’asile que la France aura du mal à accepter, vu le nombre de gilets jaunes qui va augmenter de façon exponentielle après qu’ils se seront rendu compte de la grande arnaque : le grand débat national.
M. S.
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