Des citoyens reprochent au général Ghediri ses erreurs de communication
Par Lina S. – Les sorties médiatiques du général Ali Ghediri mettent à nu un manque de maîtrise criant en matière de communication. Talon d’Achille de nos politiciens, les états-majors de campagne n’accordent pas une grande importance à cet élément essentiel qui peut faire gagner ou échouer un candidat à une élection.
Les nombreuses apparitions du directeur de campagne de Ghediri, Mokrane Aït Larbi, habitué au prétoire et autrement plus à l’aise face aux micros et aux caméras que le candidat dont il dirige la campagne, poussent les observateurs à se demander lequel du général à la retraite ou de l’avocat est le véritable postulant à la magistrature suprême. Le message véhiculé par Mokrane Aït Larbi lors de ses interventions sur les réseaux sociaux est moins un appel à soutenir Ali Ghediri qu’une harangue à l’adresse des citoyens pour combattre le régime en place. Cette confusion des rôles laisse perplexe quant à la façon dont le général Ali Ghediri compte s’imposer comme une alternative efficace au système qu’il dit vouloir changer radicalement.
Dans un récent enregistrement vidéo posté sur sa page officielle Facebook, Ali Ghediri a suscité de vives critiques de la part d’internautes qui lui reprochent son manque d’efficacité bien qu’ils affirment le soutenir.
«Vous devez en urgence changer votre équipe audiovisuelle. Le cadrage de la vidéo vous montre comme si vous étiez minuscule», commente un citoyen, alors qu’un autre suggère «un cadrage plus proche avec juste la partie supérieure du corps» qui le «montrerait plus imposant». «Vous apparaissez comme un nain, avec tous mes respects», regrette ce commentateur qui semble maîtriser ce domaine.
«Sortez dans la rue ! Faites votre campagne ! Partez dans les petites villes ! Arrêtez de vous cloîtrer dans votre villa à Hydra !» s’emporte un citoyen, rejoint par un autre qui estime que le candidat Ghediri a pris «un très mauvais départ». «C’est Rachid Nekkaz le vrai homme de terrain», rétorque un internaute. Un autre conseille au candidat de «prendre un expert en communication» et de «sortir au contact du peuple» car «le peuple veut se battre contre le système et il a besoin d’un homme combatif».
Un citoyen croit, lui, déceler une «timidité» et un «manque d’assurance et de préparation» chez Ghediri à qui il suggère de mener sa campagne comme dans une scène de «théâtre».
L. S.
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