Mouwatana appelle à une mobilisation contre le cinquième mandat le 24 février
Par Hani Abdi − Le mouvement Mouwatana appelle à une mobilisation citoyenne le 24 février contre le 5e mandat. Il s’agit donc d’«une première journé » de mobilisation qui en appellera d’autres actions qui convergent vers le même objectif. Foncièrement opposé au 5e mandat, le mouvement Mouwatana s’engage ainsi à organiser «la résistance citoyenne pacifique au coup de force du 5e mandat». Il continuera à le faire, au-delà de cette échéance fatidique du 18 avril. Mouwatana dit vouloir donner de l’espoir aux Algériens à travers la défense dès aujourd’hui de la dignité citoyenne.
Le mouvement Mouawatana rappelle avoir refusé dès le premier jour «le scénario du pire qui devient une réalité et a tout fait pour l’empêcher». Il estime qu’en plus d’être anticonstitutionnelle et illégale, la candidature pour un 5e mandat d’Abdelaziz Bouteflika, «viole les consciences et blesse le sentiment national».
Il considère que vouloir faire de l’élection présidentielle d’avril 2019 «une formalité pour assurer la continuité» est un acte d’une «gravité incalculable». Pour Mouwatana, cet acte condamne les Algériens au désespoir. « Il alimente la désunion nationale, nourrit l’élan des jeunes pour l’exil, affaiblit l’Etat à l’intérieur et vis à vis du monde. Il fige la société. Imposer la continuité, en fait céder à la régression de la présidence à vie, revient à priver les Algériens de leur souveraineté », assure-t-il. «Engager un nouveau passage en force pour «la continuité» signifie renoncer à défier la crise qui arrive, à agir pour l’émergence de l’Algérie – force économique et état de droit − longtemps promise mais toujours différée. Le temps perdu emporte avec lui les solutions qui auraient pu être possibles à déployer. La poursuite du statu quo prépare une fin désastreuse pour le régime politique et pour l’Etat», insiste le mouvement, qui regroupe des partis comme Jil Jadid et des acteurs de la société civile.
Le mouvement Mouwatana dit aspirer à être durablement utile à la population, aux élites organisées en association et aux partis politiques afin de gagner la bataille du changement démocratique pour l’Etat de droit. Cette bataille connaîtra, selon lui, un épisode critique lors des prochaines semaines. Mouwatana qui voulait un candidat du consensus pour une transition négociée. Mais la première garantie pour atteindre cet objectif, à savoir la non-candidature d’un président sortant inéligible, n’a pas été satisfaite.
H. A.
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