Révélation d’un média israélien sur les essais nucléaires français en Algérie
Par Houari A. – Le site d’information Le Monde Juif est revenu sur les essais nucléaires effectués par l’armée française le 13 février 1960 dans le sud de l’Algérie en faisant de nouvelles révélations. Le média, qui traite exclusivement l’actualité liée au «monde juif dans sa diversité», rapporte que des représentants d’Israël étaient présents lors de ces essais.
«Des scientifiques israéliens sont soupçonnés d’avoir été conviés à participer aux essais nucléaires français dans le désert algérien, dont le premier, un certain 13 février 1960», écrit ce média, qui explique que l’Etat hébreu s’était «appuyé sur son allié européen (la France, ndlr) contre l’Egypte» dans le cadre d’une «alliance sacralisée dès 1956 avec la crise de Suez».
«En récompense de ces liens étroits, la France fournit très discrètement à Israël la technologie pour construire un réacteur dans la région de Dimona, qui entre en fonction entre 1962 et 1964», rappelle Le Monde Juif, qui souligne que ce réacteur «est considéré, par une grande partie des experts, comme un site de fabrication d’armes nucléaires». «Le gouvernement israélien s’est toujours refusé à tout commentaire sur le sujet, s’en tenant à une politique d’ambigüité délibérée», écrit encore le site, dont la révélation corrobore les informations sur la coopération du Mossad avec les forces coloniales durant la Guerre de libération nationale.
«Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, en sus des amitiés personnelles qui liaient les socialistes Guy Mollet et le général Kœnig aux travaillistes israéliens, Paris avait rapidement considéré l’Etat hébreu comme un allié», précise Le Monde Juif, expliquant que la France «déclinante» avait besoin de «s’appuyer sur un Etat qui lui permettait de garder un pied» au Proche-Orient.
Dans une vaine tentative de justifier ce crime contre l’humanité, un média proche du Parti socialiste français, empruntant une plume franco-algérienne, jette du sable au visage de l’opinion publique française en voulant disculper les responsables politiques et militaires de l’époque, accusés d’avoir réalisé de «présumées expériences sur quelque 150 prisonniers de guerre algériens du FLN qui auraient servi de cobayes».
H. A.
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