Mokrane Aït Larbi expose les grandes lignes du programme de Ghediri
Par Houari A. – Le directeur de campagne du candidat Ali Ghediri a appelé, dans un communiqué rendu public tôt le matin, ce mardi, à «l’édification d’une nouvelle République, démocratique, moderne et respectueuse des valeurs d’une société plurielle».
Une édification qui «passe par la mobilisation des citoyennes et des citoyens, qui doivent occuper la scène politique pour imposer leur volonté de changement et devenir les acteurs de leur propre destin», a-t-il affirmé.
Mokrane Aït Larbi estime que «le temps est venu de substituer une fracture verticale qui doit traverser les partis politiques toutes tendances confondues – de la majorité comme de l’opposition –, la société civile, les institutions [et] les médias», en appelant à «isoler les corrompus, les privilégiés et les clientèles du système pour neutraliser leur capacité de nuisance» et «réinventer l’espoir pour réaliser enfin le rêve des pères fondateurs du 1er Novembre 1954 qui avaient défié la mort pour que vive l’Algérie indépendante et pour restaurer les libertés des Algériens».
Le militant des droits de l’Homme prône également l’avènement d’un «large rassemblement populaire éthique pour bâtir un Etat de droit dans lequel toutes les Algériennes et tous les Algériens se sentiront citoyens à part entière, avec les mêmes droits, les mêmes chances, les mêmes libertés», une justice «libérée de la soumission au pouvoir exécutif», des lois qui «soient identiques pour tous», une «identité plurielle [qui] ne soit plus subie comme une menace à manipuler au gré des rapports de force, mais comme une chance à promouvoir pour intégrer l’ensemble des composantes de la société».
Mokrane Aït Larbi appelle également à «dépolitiser la religion et désacraliser la politique», tout en souhaitant que «nos deux langues nationales et officielles bénéficient enfin d’un statut égalitaire, avec les moyens de leur promotion, gage du respect de leurs locuteurs» et que les langues étrangères «ne soient plus combattues comme une agression néocoloniale, mais réhabilitées sans complexes comme une chance pour accéder à la science, à la modernité et à l’universalité».
Pour l’ancien fondateur du RCD, en fin, la décentralisation, «qui a fait ses preuves durant la Guerre de libération nationale, inspire une nouvelle réorganisation de l’Etat, avec de larges prérogatives au pouvoir local».
H. A.
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