Opposition sélective

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Réunion de l'opposition en février dernier. PPAgency

Par Mohamed El-Ghazi – Le directeur de campagne du général Ghediri, Mokrane Aït Larbi, a annoncé que le candidat à la magistrature suprême ne participerait pas à la rencontre prévue chez Djaballah. Cette défection et d’autres prédestinaient l’initiative du chef de file du FJD à un échec avant même son lancement.

Une question mérite d’être posée : pourquoi cette opposition a été si prompte à se rencontrer dans la capitale française, au siège de la chaîne Al-Magharibiya, appartenant au fils d’Abassi Madani et à ses deux associés marocain et qatari, mais a opposé une fin de non-recevoir à l’invitation de Djaballah à Alger ?

A cette rencontre parisienne, qui n’est pas sans rappeler celle de Sant’Egidio en 1995 à Rome, un ancien membre de la direction du FFS et le secrétaire général du RCD avaient répondu présents – deux partis de l’opposition qui se disent pourtant non concernés par la présidentielle du 18 avril, qu’ils ont décidé de boycotter. Un représentant du candidat Ali Ghediri était de la partie aussi, auprès de ceux de Talaie El-Hourriet, du MSP et de Jil Jadid.

Pourquoi cette tendance de l’opposition algérienne à s’exprimer depuis ou avec l’étranger, bien que des tentatives d’ingérence étrangère dans les affaires internes de notre pays sont régulièrement révélées ? Certains partis de l’opposition, divisés pour des raisons de course au de leadership et d’orientation idéologique, ne se gênent pas d’aller chercher un soutien auprès d’Etats et d’organisations internationales, leur donnant l’occasion de se mêler de ce qui ne les regarde pas. Des chancelleries étrangères sont même coutumières de rencontres avec certains de ces partis politiques algériens.

Une partie de l’opposition algérienne, celle des salons, sans ancrage populaire, a perdu toute crédibilité et a cessé, depuis fort longtemps, de jouer son rôle sur la scène politique nationale. Au lieu de se reconstruire en ces temps cruciaux, elle pérennise le statu quo par ses calculs égoïstes.

M. E.-G.

Comment (16)

    Anonyme
    22 février 2019 - 13 h 30 min

    Laissez Bouteflika tranquille !
    Ils vivent au dépend de son handicap !
    Qu’ils se portent eux-mêmes candidats !

    Anonyme
    21 février 2019 - 18 h 36 min

    Commentaire*
    Si des partis ou des personnalités ont été invités à une émission de la chaine Magharabia où est le problème ? Si le patron de cette chaîne est le fils de Abassi Madani où est le problème ? Vous rangez dans la même boîte le père et le fils ? Quelle intolérance et étroitesse d’esprit! Enfin qu’est ce qui empêche l’ENTV d’organiser ces rencontres et inviter ces membres de l’opposition ?

    Selecto
    21 février 2019 - 15 h 55 min

    Personne ne représente la majorité silencieuse composée du peuple dans son écrasante majorité, ni le pouvoir ni l’opposition sans exception.

    Badi
    21 février 2019 - 14 h 20 min

    « Une partie de l’opposition algérienne, celle des salons, sans ancrage populaire, a perdu toute crédibilité et a cessé, depuis fort longtemps, de jouer son rôle sur la scène politique nationale».
    Je dirais plutôt,en tant que simple citoyen d’un quartier populaire,que c’est tous les partis algériens qu’on doit inclure dans la citation ci-dessus,ceux du pouvoir et de l’opposition.
    N’oublions pas d’ajouter l’assemblée populaire,le sénat,le conseil constitutionnel,l’ugta,etc,etc…
    La seule institution qui n’a pas perdu et ne perdra jamais ni sa crédibilité ni la fierté qu’elle inspire au peuple c’est l’Armée Nationale Populaire.
    Pour la préservation de notre mère l’Algérie,je pense,a mon humble avis ;
    1- Qu’il faut arrêter cette mascarade des présidentielles.
    2- Dissoudre tous les partis,l’apn,le sénat et le conseil constitutionnel.
    3- Nommer au poste de président un homme respectable et consensuel,mais qui n’aura pas le droit de se présenter comme candidat.
    4-Préparer une nouvelle constitution en concertation avec les nouveaux partis que les politiciens peuvent créer selon des normes universelles,sans oublier que personne n’aura le droit d’utiliser les initiales du Front de Libération National,le glorieux FLN de la Révolution Algérienne;la constitution devra être soumise a référendum populaire.
    5-préparer et organiser des référendums- communal,législatif,et présidentiel.

    Ma3rouf
    21 février 2019 - 10 h 36 min

    Khawti
    N’oublions pas que ces personnes plus ou moins respectables les unes que les autres n’ont d’opposant que le nom car autant les unes que les autres ont trempé leur doigt dans le pot de miel!! Hélas aujourd’hui les abeilles ont migré vers d’autre ruches!! Mais rien n’est perdu pour ces personnes qui peuvent toujours espérer que les mouches changent d’âne…

    Anonyme
    21 février 2019 - 10 h 32 min

    Cela est révélateur de ce à quoi sont réduits les « parties » politiques.
    Ces « parties » viennent de faire la démonstration qu’elles ont épuisé tous leurs arguments et sont réduites à profiter de toute occasion.

    Le fait que le RCD se retrouve avec son ennemi congénital : le FFS , et des islamistes au mépris de leur incompatibilité démontre clairement qu’ils jouent leurs dernières cartes.

    C’est ce qu’on appelle la fuite en avant . Dans cette fuite en avant Système et opposition ne savent plus quoi sauver , ces pauvres écartelés se ramassent comme ils peuvent désespérément. Comme au cinéma ces replicators qui se reconstruisent et se reboutent à partir de leurs miettes.

    Il n’y a qu’une seule circonstance dans laquelle des ennemis irréductibles acceptent de se retrouver: lors d’un enterrement.

    Mais pour qui a sonné le glas?

    anonyme
    21 février 2019 - 9 h 12 min

    c’est vrai que c’est une opposition de festi tout comme les gouvernants en place ils sont kif kif
    je ne voterais ni cinquieme mahzala ni cette opposition
    En un mot je ne voterais pas…

    Boumedienne
    21 février 2019 - 8 h 34 min

    L’opposition est en mal de crédibilité car coupé du peuple, elle est cosmopolite, pense à ses intérêts donc elle est la cause de son suicide.Il ne reste que Rachid Nekkaz qui semble crédible car il met les mains dans le cambouis, va à la rencontre du peuple et expose son programme, malgré les obstacles et le mépris de certaines parties(opposition, administration, étranger etc…).
    La culture de la peur du zaïm et le complexe du colonisé est toujours ancré chez certaines mentalités en Algérie, qui fait que ce pays a pris du retard pour se développer. Je ne dis pas que Nekkaz est l’homme providentiel, mais il donne une fraîcheur dans la politique en Algérie qui était jusque là hypertrophiée.Cet homme qui va rencontrer le peuple et fait des lives en rassemblant des milliers de personnes à travers le pays reste inédit dans l’histoire de l’Algérie, aucun candidat ou président n’a été aussi proche du peuple que Nekkaz. En effet, cet algérien né en France qui pouvait vivre de sa rente , a eu l’audace de dénoncer le système et se porter candidat à la présidentielle en Algérie, espérons qu’il ne connaisse pas le même sort que Boudiaf (rip) qui avait mis un coup de pied à la fourmilière. Bon courage à Rachid Nekkaz, futur président d’une Algérie vraiment indépendante.

      Anonyme
      21 février 2019 - 8 h 59 min

      Diriger un pays ce n’est pas la politique politicienne et daire le show. Il faut être EXPÉRIMENTÉ.
      Nekkaz a-t-il été ministre une fois dans sa vie ??!!
      Un mec qui paie les amendes des porteuses de burqa en France n’a rien de crédible.
      Autant mettre Fellag Président tant qu’on y est.
      Vous croyez qu’on dirige un pays comme on gère une épicerie ??!

        Zaatar
        21 février 2019 - 9 h 59 min

        Ne pensez vous pas justement que le pays est au même titre qu’une épicerie avec les responsables que l’on a?

          Anonyme
          21 février 2019 - 10 h 09 min

          Je ne le crois pas.
          Que vous soyez contre un 5ème mandat est un fait mais de là à prendre n’importe quoi et n’importe qui il y a un monde. Et vous citoyens qu’avez-vous fait jusqu’à ce jour pour créer une opposition digne et crédible au lieu de vous plaindre sur le gouvernement.

          Zaatar
          21 février 2019 - 13 h 42 min

          « à prendre n’importe quoi et n’importe qui il y a un monde », merci d’expliquer car tel qu’écrit ça n’a aucun sens (à ma compréhension). Ensuite, les citoyens ne peuvent créer une opposition. Les citoyens que nous sommes, ne pouvons que constater les méfaits et les malversations que nous font subir les gens au pouvoir. On dit bien qu’on ne peut avoir de mauvais soldats, mais bien de mauvais généraux. Si un pays va mal, c’est bien la faite de ses responsables. Maintenant pourquoi c’est le même système qui est au pouvoir et que le peuple ne l’a pas encore dégager, ça c’est une bonne question. Cependant, ce système ne sera pas éternel, il partira tôt ou tard, ce n’est qu’une question de temps. Il vrai que le peuple subit en attendant, mais n’y peut rien pour le moment, car H’mida, c’est H’mida comme on l’a toujours écrit.

        Anonyme
        21 février 2019 - 10 h 40 min

        A ANONYME / Rachid Nekaz ne fera pas pire que le systeme actuel cramponnè au pouvoir depuis 1962 ! Rachid a réveillé la jeunesse de son sommeil et de so hibernation voulu par le systeme !le temps de la libération des algeriens est venu et les algeriens fakou de ces histoires à dormir debout terrorisme , ennemi intérieur et extérieur tous ça c est du khorti et dieu merci avec les réseaux sociaux la jeunesse se mobilisent pour chasser ce pourvoir maffieux , corrompu ,et criminel !

        Abou Langi
        21 février 2019 - 10 h 56 min

        Merci, pour votre clairvoyance.

        On ne va pas kamim remplacer des maquignons et des grands bazaristes par des petits épiciers.

        Pourquoi mettre des bouseux qui ne sont pas habitués à avoir des privilèges pour remplacer ceux qui ont en ont depuis hemdoullah maintenant 62 ?

        Ne vaut-il pas mieux ceux qui ont le ventre plein que ceux qui ont le ventre creux?

        Vous avez au passage le bonjour de Fellag qui vous le revaut bien.

        Et celui d’Alfred.

          Anonyme
          21 février 2019 - 13 h 49 min

          Je conçois que vous souhaitez un changement mais pourquoi avoir attendu l’élection et que n’importe quel gugus se pointe pour faire de la démagogie à 2 sous, sans être experimenté, les discours restent des discours du bla bla vous verrez que vous allez vite déchanté.
          Car concrètement dans les faits vos heureux bienfaiteurs sortis de nulle part comment comptent-ils mettre en place leur baratin …les moyens mis en oeuvre des chiffres de budget etc pas du bla bla de politicards et de la politique politicienne ça c’est bon que pour les crédules et naïfs.
          Lamamra a un background et des compétences indéniables pour exercer la vice-présidence.
          Vous avez le bonjour de Coluche et Le Luron.

    Zaatar
    21 février 2019 - 8 h 22 min

    On a là la preuve irréfutable que tous comme ils sont, ne sont obsédés que par leurs intérêts personnels et ceux de leurs proches. Ceux qui les soutiennent sont dans le même état d’esprit en pariant sur leurs candidats et en espérant qu’il gagne pour pouvoir recevoir la récompense tant attendu, un poste de rang élevé, un salaire astronomique, des privilèges, genre une villa à club des pins, des voitures et autres passe droits de tout genre…etc. Mais ce qu’ils oublient c’est que fakhamatouhou avec tous ceux qui lui gravitent autour tiennent déjà ces privilèges mais surtout toutes les clés des portes des couloirs qui mènent à ces privilèges. En d’autres termes pour récupérer ces clés, il leur faudra qu’il leur passe par dessus leur corps, et ça, il n y a que le peuple qui pourra le faire. En d’autres termes, ils peuvent aller se rendormir, ces gesticulations sont synonymes de danses pour des aveugles.

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