Des marches et rassemblements des étudiants pour réclamer le changement
Par Hani Abdi – Des rassemblements d’étudiants se déroulent actuellement dans plusieurs universités du pays pour réclamer le changement et pour manifester leur opposition à la continuité sous Bouteflika.
A Alger, c’est dans toutes les universités que des centaines d’étudiants se sont mobilisés pour exprimer leur rejet du statu quo et exiger un changement à la faveur de la présidentielle qui aura lieu le 18 avril prochain.
De la Faculté centrale à Bouzaréah en passant par l’ESTHB de Bab Ezzouar, des étudiants font part de leur soif du changement en brandissant le drapeau algérien, comme visiblement un signe de leur attachement à l’Algérie.
A l’intérieur du pays aussi, des rassemblements se déroulent actuellement notamment à Constantine, Béjaïa et Oran. Les étudiants ont ainsi répondu à un appel lancé il y a une semaine sur les réseaux sociaux.
A Béjaïa, les étudiants marchent dans le calme, brandissant le drapeau algérien et des pancartes sur lesquels est écrit «Non au 5e mandat». Des enseignants ont rejoint cette marche.
Les rassemblements se déroulent sous des renforts policiers importants, notamment à Alger-Centre. Avant les étudiants, des lycéens sont sortis notamment à Béjaïa, plus exactement à Aokas, pour réclamer le changement politique.
Lundi, des dizaines d’universitaires et d’intellectuels ont lancé un appel à la communauté universitaire pour être en phase avec la rue algérienne qui réclame haut et fort un changement politique. Dans leur appel, ces universitaires demandent aux intellectuels et à l’élite nationale de s’impliquer dans ce mouvement populaire pour ramener le changement au pays.
«Face à la prise de conscience exprimée par la société refusant la politique de la soumission au pouvoir absolu, nous, universitaires et intellectuels, ne pouvons passer outre l’opportunité de la transformation sociale et politique d’une société qui aspire à vivre dans la dignité, la liberté et le bien-être», soulignent-ils, estimant qu’«une société dont les membres revendiquent la reconnaissance de leur statut en tant que citoyens, membres d’une communauté nationale, fière et solidaire dans ses différences». Dans ce contexte jugé «exceptionnel», ils appellent «tous les universitaires et intellectuels libres et dignes à exprimer leur solidarité et leur totale adhésion au processus de changement que la société algérienne demande».
H. A.
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