Que veut Mokri ?

Mokri lettre
Abderrazak Mokri, chef de file du MSP. PPAgency

Par R. Mahmoudi – Le président et désormais ex-candidat du MSP à la présidentielle du 18 avril estime que le contenu de la lettre du président de la République, lue par son directeur de campagne, semble s’inspirer largement de l’initiative pour le consensus national, lancée il y a quelque mois par son parti.

Pour Mokri, la promesse faite par le chef de l’Etat d’organiser une élection présidentielle anticipée, dans un délai d’une année, était déjà énoncée dans la fameuse initiative du MSP, qui réclamait, entre autres, le report de la présidentielle et la mise en place d’une période de transition de six mois, assortie d’une feuille de route consensuelle, avec la désignation d’un Président et d’un gouvernement consensuel.

Le chef de l’Etat, lui, propose une élection anticipée pour permettre la désignation d’un successeur qui sera discutée dans une conférence nationale «inclusive», qui aura également comme mission de proposer un amendement profond de la Constitution, qui peut toucher à tout, sauf aux «constantes nationales» et au caractère républicain de l’Etat.

Comme on peut le constater, les deux propositions se recoupent, en effet, largement. Et l’on comprend mieux, maintenant, l’enthousiasme affiché, il y a quelques semaines, par Abderrazak Mokri, qui se voyait comme le partenaire privilégié du pouvoir, avant que son projet tombe à l’eau. Selon lui, c’était le refus des partis de l’opposition qui aurait amené les décideurs à sursoir, à la dernière minute, à leur plan.

N’arrêtant pas de faire des révélations, le chef du MSP a déclaré, lors d’une conférence de presse tenue, lundi, que son parti venait d’adresser un «document» au pouvoir, qu’il a promis de publier dans les prochains jours. Qu’a-t-il encore à dire au pouvoir, après avoir retiré sa candidature et affirmé son soutien aux manifestants qui réclament la tête du Président ?

R. M.

Comment (9)

    Mir
    5 mars 2019 - 20 h 04 min

    Pauvre pantin, il se retrouve tout nu car on lui a enlevé sa djellaba. Ce plan était dejà sur la table quand Said essayait de le lui vendre et ce frèrot a mordu à l’hameçon, il etait chargé de vendre cette escroquerie à l’opposition qui lui a dit d’aller continuer à vendre des tapis au lieu d’essayer de faire le Larbin de Said. maintenant Said n’a plus besoin de lui, il propose le plan publiquement à tout le monde. Il se sent trahi, meskine. Alors il s’agite.

    Tangoweb54
    5 mars 2019 - 18 h 50 min

    Monsieur Mokri arrêtez de mélanger les cartes, ne jouez pas avec le feu au lieu de vous joindre à la colère légitime du peuple Algerien, vous êtes entrain de manipuler pour tirer votre épingle du jeux au détriment de cette belle révolte pacifique du peuple

    Antisioniste
    5 mars 2019 - 15 h 56 min

    Sacré Moquerie, mais il me semble qu’il y’a un nez rouge qui manque quelque part je vais le chercher.

    Abou Stroff
    5 mars 2019 - 15 h 18 min

    tant que nous continuerons à nous accrocher à de soi disant constantes nationales qui ne sont que des productions humaines historiquement datées, nous ne favoriserons jamais l’émergence du monde nouveau (le monde au sein duquel le TRAVAIL, représentera la valeur suprême autour de laquelle graviteront toutes les instances qui composent la formation sociale algérienne).
    bien au contraire, nous ne ferons que permettre au monde ancien (le monde où le système basé sur la distribution de la RENTE et sur la prédation domine et nous réduit à de simples tubes digestifs ambulants ou à des zombies incapables de nous prendre en charge) de pérenniser sa domination alors qu’il est, historiquement, en état de putréfaction avancée.
    en effet,que signifie l’absurdité qui colle à l’Etat (un rapport selon l’approche marxiste ou un ensemble d’institutions selon l’appréhension traditionnelle) une religion alors que cette dernière n’est ni plus ni moins qu’une création humaine répondant spécifiquement à des besoins humains?
    moralité de l’histoire: la marabunta qui nous gouverne (dont le parrain du moment est bouteflika, peu importe le prénom) et la vermine islamiste sont les deux faces d’un même pôle (le pôle des rentiers du système) et ne peuvent, en aucune manière diriger le procès de dépassement du monde ancien par le monde nouveau.

      chaoui40
      6 mars 2019 - 10 h 42 min

      Très vrai votre commentaire. Marx disait : « Tu travailles tu manges, tu ne travailles pas tu ne manges pas ». On s’aperçoit aujourd’hui combien il avait raison : ce sont les pays capitalistes qui assistent les peuples (rente en Algérie, RSA en France, Bien-Etre social au Canada, etc.). Pourquoi : parce que le chômage est inhérent à l’exploitation de l’homme par l’homme; c’est grâce au chômage que le capitaliste instaure la pauvreté et s’arroge le droit d’embauche.
      Votre constat doit maintenant être mis à l’épreuve. On fait quoi ? Il n’y a chez nous aucun parti idéologique, donc aucun programme économico-politique. J’espère que la nouvelle constitution permettra l’émergence d’un parti marxiste réel. Le PTA est trotskiste, c’est à dire syndicaliste. Il ne veut ni dictature du prolétariat ni nationalisation des biens de production. Les deux éléments indispensables du plein emploi et de la valorisation du travail …

    Rayes Al Bahriya
    5 mars 2019 - 14 h 45 min

    Ce parti MSP , ex Hamas , créé par les les services de betchine , pour contrer le P.Fis …
    Voilà ce parti , girouette , mangeant à tout les rateliers…
    C’est pour ça qu’il n’y a aucune alternative avec ce genre de pantins…
    Une nouvelle élite politique doit reprendre le flambeau …

    Anonyme
    5 mars 2019 - 11 h 48 min

    « …qui peut toucher à tout, sauf aux «constantes nationales» C’est ces constantes nationales artificielles imposées :sacralité de l’arabo-islamisme qui font le malheur de l’Algérie. L’Algérie est un continent,imposer des constantes importées d’Arabie ne fera qu’empirer nos problèmes.

    La solution idoine
    5 mars 2019 - 10 h 40 min

    A mon avis la meilleure solution est de suspendre l’élection présidentielle, de désigner rapidement un gouvernement de salut national (ou gouvernement d’union national, appelons le comme on veut), constitué de personnalités crédibles, compétentes et intègres dont la mission est d’organisée une conférence nationale (ou une constituante, mais c’est plus complexe à organiser) tout en gérant les affaires courantes intérieures et extérieures du pays ! Cette conférence aura pour mission de faire entrer l’Algérie dans une deuxième République véritablement démocratique, libre, avec une séparation des pouvoirs digne de ce nom ! L’armée ne jouera dans ce processus que le rôle de garant de la défense de la souveraineté nationale, de la sécurité et de la paix nationale.

    Pourquoi perdre encore du temps avec cette élection et attendre que Bouteflika soit encore élu (la fraude aidant) pour s’occuper lui-même de changer les institutions et le système politique ! Le pari « Bouteflika » est trop risqué, trop hasardeux et trop long alors qu’il est possible de commencer dès à présent à engager le pays dans le changement. Le peuple a démontré qu’il ne fait plus confiance au pouvoir, à Bouteflika et son gouvernement alors pourquoi le provoquer encore ! Il faut que le Cabinet noir, le haut commandement de l’armée et le DRS comprenne cela et prennent en compte cette situation nouvelle que la rue a démontrée.

    PS : la Constituante est idéale mais les opinions et les lignes idéologiques entre les partis politiques sont tellement vastes et antinomiques qu’il y a un risque de perdre beaucoup de temps dans des palabres interminables, surtout si Dieu est invité au débat !

    صالح/ الجزائر
    5 mars 2019 - 10 h 02 min

    Le président , et désormais ex-candidat , du MSP à la présidentielle du 18 avril 2019 , le revenant du palais royal de Zéralda , qui aurait accepté de se faire le relais du frère cadet et conseiller du Président , pour le report de l’élection présidentielle , en contrepartie d’une part de pouvoir dans le prochain gouvernement , peut aussi prétendre que «Shakespeare» est « Cheikh Zoubir » .
    Une malédiction d’Abou jerra , accusé , à juste titre , de pro-pouvoir corrompu .
    Le corbeau , voulant imiter la marche de la colombe, a perdu la sienne .

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