Rachid Nekkaz passe de candidat à directeur de campagne de son cousin
Par Houari A. – Rachid Nekkaz n’est plus candidat à la présidentielle mais directeur de campagne de son cousin, qui porte les mêmes nom et prénom que lui. L’ex-candidat vient d’adresser un communiqué aux médias dans lequel il annonce qu’il animera une conférence de presse ce mardi au siège de la permanence du nouveau candidat que l’opinion publique a découvert pour la toute première, incrédule, dimanche au siège du Conseil constitutionnel.
Rachid Nekkaz au sujet duquel de nombreuses rumeurs avaient circulé, dont une qui parlait de son «enlèvement», avait expliqué dans la soirée même les raisons qui l’ont poussé à mettre sur le devant de la scène son cousin mécanicien qu’il a envoyé au charbon, effrayé par la présence de dizaines de journalistes qui le bombardaient de questions sur son identité et sur la raison de sa présence derrière les micros à la place du principal concerné.
Cette nouvelle annonce de Rachid Nekkaz signifie qu’il ne compte pas mettre un terme à cette mascarade dont il semble qu’elle ait été prévue pour achever de discréditer l’élection présidentielle d’avril prochain que les opposants au cinquième mandat rejettent tant que le président Bouteflika ne se retirera pas de la course.
La doublure de Rachid Nekkaz n’est pas éligible dès lors que les signatures recueillies par l’homme d’affaires converti à la politique lui sont destinées personnellement et ne peuvent être transférées à une tierce personne. Une polémique qui s’ajoute à celle provoquée par le président de l’instance en charge de surveiller les élections, Abdelwahab Derbal, qui avait indiqué que le candidat devait impérativement déposer son dossier de candidature lui-même, avant de se rétracter en affirmant que ses propos «ont été mal compris».
Une déclaration qui, si elle avait été maintenue, aurait rendu la candidature du président Bouteflika caduque, si bien que le directeur de campagne d’Ali Ghediri, cible d’une attaque sans précédent sur les réseaux sociaux pour avoir, l’a-t-on accusé, «déposé le dossier de candidature de Ghediri», a dû démentir de façon catégorique avoir signé un quelconque document à la place du candidat qu’il représente. Pour les opposants à la candidature de Bouteflika, Mokrane Aït Larbi permettait ainsi à Bouteflika de «violer la loi».
Au rythme où vont les choses, beaucoup se demandent si la présidentielle d’avril prochain ne sera pas annulée.
H. A.
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