Ce que l’hôpital de Genève a répondu aux Algériens au sujet de Bouteflika
Par Kamel M. – La direction de l’hôpital de Genève où se soigne le président Bouteflika a répondu aux nombreux messages que lui ont adressés des Algériens opposés au cinquième mandat. «Les Hôpitaux universitaires de Genève rappellent que leur unique mission est de soigner toute personne le nécessitant, quel que soit son statut», lit-on dans la réponse de l’établissement hospitalier helvétique, qui a dû réagir aux nombreuses sollicitations et qui se retrouve impliqué, malgré lui, dans la crise politique algérienne interne.
Les Hôpitaux universitaires de Genève précisent, par ailleurs, dans un message posté sur les réseaux sociaux, qu’«ils ne communiquent jamais sur l’état de santé de leurs patients», soulignant que «seul le patient ou une personne habilitée par lui peut donner des informations».
Des citoyens algériens et des médias français ont tenté de filmer, munis de caméras cachées, à l’intérieur de l’hôpital genevois pour essayer de confirmer la présence du président Bouteflika. Mais aucun membre du personnel soignant n’a voulu communiquer sur le sujet.
La direction de l’hôpital suisse a exhorté les personnes qui persistent à vouloir obtenir des informations sur l’état de santé du chef de l’Etat – à propos duquel aucun communiqué officiel n’a été rendu public pour informer l’opinion publique s’il est rentré au pays, après avoir subi ses contrôles médicaux, ou s’il se trouve toujours en terre helvétique – à «respecter la déontologie». «Nous vous remercions de respecter la déontologie et les valeurs universelles partagées par celles et ceux qui soignent», a conclu la direction de l’hôpital, vraisemblablement agacée par tant de sollicitations.
Pour rappel, le président Bouteflika a été transféré à Genève le 24 février dernier «pour un court séjour afin d’y effectuer des contrôles médicaux périodiques», avaient annoncé, trois jours plus tôt, les services de la présidence de la République, qui précisaient que «ce déplacement sera de courte durée». Depuis, les Algériens sont sans nouvelles de leur Président.
K. M.
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