Ali Ghediri répond à Gaïd-Salah et explique pourquoi il ne se retire pas
Par Houari A. – Le candidat à la présidentielle Ali Ghediri a réagi aux discours du chef d’état-major de l’ANP à travers un «discours» adressé au «peuple algérien». «Je suis résolu à aller jusqu’au bout pour la rupture et pour l’instauration de la deuxième République», a asséné le général à la retraite, dont l’intervention contenait de nombreuses insinuations.
«Le retrait et l’abandon du navire qui coule ne font pas partie de ma culture», a déclaré Ali Ghediri, en réaction, sans doute, à la décision de deux éléments importants de son staff, son directeur de campagne, Mokrane Aït Larbi, et l’animatrice du mouvement Mouwatana, Zoubida Assoul, de se séparer de lui. «Les batailles perdues sont celles qui ne sont pas menées», a argué le candidat sur un ton militariste, estimant que «la bataille pour le changement a commencé» et que «les prémices de la victoire commencent à poindre à l’horizon».
Répondant à Ahmed Gaïd-Salah sans le nommer, l’ancien directeur central au ministère de la Défense nationale a soutenu que «les menaces brandies par certaines parties sont obsolètes» et qu’«elles visent à permettre aux artisans du quatrième mandat de se maintenir sous la férule d’un Président malade et de continuer d’agir comme s’ils étaient les tuteurs de la nation». L’allusion de Ghediri à son ancien chef hiérarchique est claire lorsqu’il ajoute que «l’opinion des individus ne représente pas forcément celle des institutions». «Le peuple est la seule source de légitimité de tout responsable, quelle que soit l’institution qu’il dirige», a-t-il dit, dans ce qui semble être un dangereux appel à la désobéissance.
Revenant sur sa décision de se maintenir dans la course «avec ou sans Bouteflika», Ali Ghediri a affirmé qu’il «respectera» la décision du peuple. «Ma décision de me présenter à la présidentielle est dictée par ma conviction que ce régime est corrompu et qu’il doit disparaître», a-t-il affirmé, sans que l’on comprenne si cela signifie qu’il pourrait se retirer si le peuple le lui demandait. «J’ai dit textuellement lors de ma toute première conférence de presse que c’était soit moi, soit le système», a-t-il ajouté, tout en précisant qu’il «demeure fidèle à cet engagement».
Ambiguïté voulue ou discours mal rédigé ?
H. A.
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