L’ancien président François Hollande : «Ce que je sais des Algériens»
Par Karim B. – François Hollande s’est exprimé sur les manifestations contre le cinquième mandat en Algérie, estimant que ces événements ne sont pas «l’actualité seulement du jour» mais que «ça va être l’actualité des prochains jours, avec une jeunesse qui manifeste et un pays qui a beaucoup souffert ces dernières années, qui revient d’une guerre civile».
L’ancien Président socialiste français a affirmé qu’il avait une relation particulière avec notre pays. «Moi, j’ai un lien personnel avec l’Algérie», a-t-il confié sur la chaîne de télévision française TMC, en rappelant qu’il y a séjourné par le passé lorsqu’il était étudiant. «J’y suis resté près de huit mois», a-t-il indiqué, avant de saluer le courage des Algériens : «Je sais que c’est un peuple digne, fier et qu’il voudra décider lui-même de son avenir», a-t-il insisté.
Interrogé sur sa visite en Algérie en 2015 où il avait été reçu par le président Bouteflika, le prédécesseur d’Emmanuel Macron a répondu : «En 2015, j’ai rencontré le président Bouteflika, il m’a parlé et il était relativement présent, actif et connaissant les dossiers.» «Donc, a-t-il argumenté, sur cette image-là, je ne peux pas dire qu’il n’était pas capable de diriger l’Algérie. Si j’avais un doute là-dessus, je l’aurais exprimé, diplomatiquement en tout cas, mais je l’aurais fait.»
François Hollande a paru plus réservé, faisant preuve de retenue et évitant de «remuer le couteau dans la plaie». L’ancien locataire de l’Elysée, qui laisse entendre qu’il compte se présenter à la prochaine élection présidentielle de son pays, avait, on s’en souvient, provoqué une vague d’indignation en Algérie après sa blague de mauvais goût au lendemain d’une mission de Manuel Valls en Algérie. François Hollande exprimait sa «joie» de voir son ministre de l’Intérieur rentrer en France «sain et sauf». Une boutade qui avait été très mal perçue aussi bien par les autorités que par l’ensemble des Algériens qui y avaient vu une insulte, car présentés implicitement comme des «terroristes».
K. B.
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