Présidentielle : assurances de Messahel contre scepticisme des Occidentaux
Par R. Mahmoudi – La présidentielle se tiendra «conformément à la Constitution, dans les conditions requises de transparence, de sérénité et de quiétude», a affirmé le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, en marge d’un conseil ministériel de la Ligue arabe au Caire.
Il s’agit de la première réaction du chef de la diplomatie sur les événements qui secouent le pays depuis deux semaines. Elle vient conforter la position du gouvernement et de l’alliance présidentielle qui semblent tétanisés par les pressions populaires grandissantes sur le pouvoir pour faire annuler la candidature du président Abdelaziz Bouteflika.
Aussi cette intervention d’Abdelkader Messahel au Caire semble-t-elle destinée à la communauté internationale visiblement préoccupée par l’évolution de la situation en Algérie, tout en essayant de rassurer essentiellement les pays de la région qui craignent un effet de contagion dans le cas où les contestations populaires en cours basculeraient dans la violence.
Toutefois, les assurances du chef de la diplomatie paraissent trop timides pour contrer les suspicions véhiculées par les médias internationaux et relayées par les capitales occidentales dont les réactions se font de plus en plus insistantes. Paris, Bruxelles et Washington ont été les premières capitales à réagir aux manifestations populaires contre le cinquième mandat. Si, pour l’instant, les trois capitales agissent avec prudence et retenue, le ton risque de monter d’un cran face à la recrudescence de la protestation populaire qui entame demain, vendredi, sa troisième semaine.
Les Etats-Unis commencent déjà à adopter un langage plus ferme à l’égard d’Alger, en appelant les autorités algériennes à respecter le droit de manifester. «Nous observons ces manifestations en Algérie et nous allons continuer à le faire», a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine, Robert Palladino. «Les Etats-Unis soutiennent le peuple algérien et leur droit à manifester pacifiquement», a-t-il ajouté.
R. M.
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