Marches contre le 5e mandat : Alger-Centre envahi par les manifestants
Par Sadek Sahraoui – Les Algériens sont descendus aujourd’hui plus tôt que d’habitude dans la rue, pour le troisième vendredi de suite, pour s’opposer à la candidature du président sortant, Abdelaziz Bouteflika, pour un 5e mandat et demander l’annulation de l’élection présidentielle prévue pour le mois d’avril prochain. A Alger, la population, munie de drapeaux, a déjà commencé à occuper la place mitoyenne à la Grande-Poste dès les premières heures de la journée.
Au moment où nous mettons en ligne cet article, ils étaient déjà plusieurs centaines à scander des slogans appelant le Président à renoncer au 5e mandat. Un début de rassemblement a également été observé du côté de la place du 1er-Mai où de très nombreuses personnes reprennent actuellement en chœur des appels au changement et à la démission d’Abdelaziz Bouteflika.
Après avoir longtemps tergiversé, le candidat à la candidature, le général Ali Ghediri, s’est joint aux manifestants, ce qui pourrait constituer le prélude à son retrait de la course à la magistrature suprême. Les autres villes du pays ne sont pas en reste puisque des manifestations ont lieu dans l’est et le sud du pays.
Cette nouvelle journée de mobilisation intervient au lendemain de la publication d’un communiqué par un groupe de partis de l’opposition, réunis au siège de Talaie El-Hourriyet, dans lequel il estime que «la tenue des élections dans cette conjoncture constitue un véritable danger pour la sécurité et l’unité du pays». Le communiqué ayant sanctionné cette rencontre a salué en outre «la contestation pacifique» du cinquième mandat, ainsi que «l’élargissement de la mobilisation populaire». L’opposition condamne, par contre, «l’entêtement du pouvoir, qui persiste à ignorer les revendications du peuple».
S. S.
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