Le destin de la nation exige l’application de l’article 102
Par Hocine-Nasser Bouabsa – Alors que le pouvoir agite, depuis de longues années, la menace de l’extérieur, les patriotes algériens n’ont cessé de mettre en avant le danger couvé à l’intérieur du pays, sans pour autant sous-estimer le péril exogène. Par la faute du clan restreint des Bouteflika, voilà que nous sommes dans la tourmente plus tôt que nous le pensions.
Ce qu’écrit Youcef Benzatat dans sa contribution de ce mercredi sur un plan de destruction de l’Algérie qui est entré en action à partir du Maroc est plausible. D’autant plus que le Makhzen marocain dispose de beaucoup de cellules dormantes qui n’attendent que le feu vert pour passer à l’action, avec l’assistance d’agents et traîtres locaux. En aucun cas l’ANP et les services de renseignement ne devraient permettre à un tel scénario de prendre forme.
Gaïd-Salah s’est déjà exprimé, en soulignant avec force la vision et la destinée communes du peuple et de son Armée nationale populaire. Dans le contexte actuel, il n’est plus question d’hésiter mais d’agir. La mémoire des martyrs et le serment prêté pour perpétuer leur lutte sont-ils devenus, à ce point, négligeables ? Les Algériens ne veulent pas croire cela et refusent que leur pays soit pris en otage.
Seule une solution contrôlée et orientée par l’ANP peut sauver l’Algérie du chaos. Cette solution se résume (symboliquement) en dix points :
1. Déclarer la vacance du pouvoir sur la base de l’article 102 de la Constitution
2. Réunir le Haut Conseil de sécurité
3. Déclarer l’état d’urgence pour 3-6 mois (la France l’a fait pour moins grave que cela)
4. Créer un Haut Comité national de transition (HCNT, 3-4 Personnes, dont le chef de l’ANP) pour chapeauter l’Exécutif
5. Gouverner par décrets exécutifs élaborés par l’Exécutif et validés par le HCNT.
6. Créer un gouvernement d’union nationale
7. Dissoudre le Parlement et organiser dans un délai de 6 mois les élections législatives.
8. Organiser les présidentielles au plus tard dans un délai ne dépassant pas 24 mois.
9. Traduire immédiatement devant la justice les oligarques et les ministres responsables de corruption grave.
10. Elaborer immédiatement une politique de retour de la diaspora pour contribuer au développement national et à la création de l’emploi et de la richesse hors hydrocarbures.
Le peuple algérien devrait absolument exiger la suppression de la discrimination scandaleuse inscrite dans la Constitution qui fait des binationaux des Algériens de seconde classe. Ayant moi-même (Algérien, Amazigh de naissance, fils de moudjahid et moudjahida) la double nationale algéro-allemande, j’ai le droit d’être chancelier et président en Allemagne. Pourquoi mon d’origine m’interdirait-elle d’être cadre de la nation algérienne ?
H.-N. B.
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